22 mars, journée mondiale de l’eau
Le 22 mars est célébrée la Journée mondiale de l’eau, comme chaque année depuis 1992. À l’époque, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement recommandait qu’une journée internationale soit consacrée aux ressources en eau douce. L’objectif de cette célébration est d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et de promouvoir la gestion durable des ressources en eau douce.
L’importance de l’eau : des constats et des chiffres
Pourquoi protéger la qualité de l’eau et en faciliter l’accès à tous ? Parce que sur Terre, 97,5 % de l'eau est salée, que les 2,5 % d’eau douce sont répartis de façon inégale et que, au final, moins de 1 % est de l'eau douce et liquide. L'eau est aussi une question de droits. Une personne ne peut survivre plus de 3 jours sans eau. Un exemple concret d’un besoin fondamental est la nécessité d’installations sanitaires propres et privées, en particulier pour les femmes et les jeunes filles, afin de gérer la maternité et les menstruations dans la dignité et la sécurité. Malheureusement, ce besoin est loin d’être comblé partout.
Au niveau humain, la question de l'eau ne peut pas être considérée indépendamment de celle de l’assainissement. Selon l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'UNESCO et la FAO, en 2015:
- 2,2 milliards de personnes n'avaient pas accès à des services d'eau potable fiable;
- 4,2 milliards de personnes manquaient de services d'assainissement fiables;
- 297 000 enfants de moins de cinq ans mouraient chaque année de maladies diarrhéiques;
- la pénurie d'eau affectait quatre personnes sur dix;
- 80 % des eaux usées retournaient dans l'écosystème sans être traitées ou réutilisées.
En réponse à ces chiffres troublants, le 1er janvier 2016, Les Nations Unies ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030, et un objectif spécifique visant à garantir à tous un accès à l’eau et à l’assainissement en eau est entré en vigueur. Depuis, des progrès se font mais, selon un dossier mis en ligne par Radio-Canada en 2016, plusieurs gouvernements comme ceux de la Libye, du Soudan, du Yémen et de l'Ouzbékistan, pour ne nommer qu’eux, n'ont pas fourni leurs données pour 2015, ce qui laisse présager que la situation est peut-être pire dans ces pays. Il est donc difficile d’avoir un portrait juste de la situation dans certaines régions du monde.
Pourtant, même au Canada, alors que nos réserves d’eau sont immenses, 0,2 % de la population demeure privée de points d'eau améliorés, particulièrement en milieu rural. L'ONU ne fournit pas d'explications spécifiques à cette situation, mais il est de notoriété publique que plusieurs communautés autochtones n'ont toujours pas accès à une eau potable de qualité.
Par ailleurs, à travers ses programmes d’aide internationale, le Canada soutient de nombreux projets reliés à l’amélioration de l’accès à une eau potable dans les pays pauvres, au Ghana et au Mali, entre autres.
Souhaitons qu’en 2020 l’importance de préserver la qualité de l’eau soit mondialement reconnue, et que les progrès continuent de se réaliser pour le bien de tous!