Mon pays, c’est l’hiver
Je viens vous parler de l’hiver parce que l’hiver est la saison la plus laissée de côté, la plus boudée des saisons… Je viens mettre l’hiver sur le podium, le décorer, l’honorer.
En général, au Québec, l’hiver fait parler de lui et n’a pas bonne réputation. En tant que camelot, j’ai le goût d’être son amie; m’associer à l’hiver va m’être indispensable. Je crois fortement qu’en changeant mon comportement face à cette saison, je vais l’apprécier davantage. Mon père me disait toujours : « Si tu n’aimes pas l’hiver, l’hiver ne t’aimera pas. » Donc, je me lance… Allons-y!
Grâce à l’hiver, nous avons une chance incroyable de renaître au printemps. L’hiver n’est pas un calvaire; il nous rend plus fort, nous amène à apprécier chacune de nos saisons, c’est la pièce centrale de nos saisons. L’hiver vient équilibrer les catastrophes météorologiques : moins d’ouragans, moins de microbes dans l’oxygène. On peut dire qu’il veille sur nous, nous protège. Mes plus beaux souvenirs ne sont plus les étés à la plage; si je cherche au plus profond de mon cœur et mon âme, ce sont mes souvenirs d’hiver avec mes frères et mes sœurs, la famille et les amis d’enfance sur les patinoires. Je me souviens du temps qu’on a passé à construire des igloos, à regarder les flocons tomber. Je me rappelle des Noëls d’antan, de la musique, de la senteur de bonne bouffe de notre maman. C’est cette magie, cette racine qui est ancrée en nous. Cette lueur de souvenirs qui fait de l’hiver la plus belle saison de douceur.
