Marie-Claude Paradis-Vigneault : Une fantastique ethnographe documentaire des espaces publics
Si vous êtes le moindrement impliqués dans la vie culturelle et sociale de Sherbrooke ou amoureux du cinéma et des arts, il est à parier que vos yeux ont croisé cette jeune femme dynamique et engagée : Marie-Claude Paradis-Vigneault. Anthropologue de formation, cinéaste de profession, teintée de valeurs universelles, elle explore le territoire sous la forme de créations audiovisuelles. Marie-Claude marche, pédale, observe, discute avec les citoyens, bref, son amour pour les territoires et espaces se transmet instantanément. Nous découvrons cet engouement de la diversité humaine à travers son écriture et ses documentaires.
Depuis 2018, elle s’investit dans un court-métrage sur l’histoire de l’Hôtel Wellington, un établissement mythique récemment démoli et situé en plein cœur de Sherbrooke. Dernièrement, ce projet a retenu l’attention du jury du CALQ Estrie et Marie-Claude a obtenu une bourse afin de finaliser le montage. Elle espère soumettre prochainement le documentaire en vue du grand écran à l’hiver 2022. « La bougie d’allumage d’Hôtel Wellington est apparue au Vide grenier, en 2017. Se retrouver dans un endroit qui avait mal vieilli et d’entendre des personnes âgées en parler avec tant de nostalgie et d’anecdotes glamours, festives, m’ont donné envie de plonger dans cette époque ; partager ces histoires et ces émotions. »
La vie urbaine sherbrookoise est une sorte de Porte des étoiles pour Marie-Claude. Ce sont des espaces différents, animés singulièrement. C’est pourquoi, elle aime flâner ici et là, discuter incognito avec les passants et vivre toutes les rencontres possibles.
Parallèlement au film Hôtel Wellington, grâce à l’appui financier de Rues Principales King Est (Commerce Sherbrooke), elle s’investit cet été dans « Les Voix de la Placette » : un projet d’audioguide documentaire qui racontera des petites histoires de l’Est de Sherbrooke. La réalisatrice documentaire affectionne les espaces publics en pleine dynamisation et, durant le mois de juillet, elle sera en charge de la programmation et de l’animation du Ciné Pop de la Placette, un cinéma de rue, sur la King Est.
À suivre les pas de cette jeune femme énergisante, il apparaît une ligne directrice fort intéressante : des lieux en pleine transformation. Marie-Claude ajoute d’ailleurs à ce sujet : « Somme toute, ce n’est pas la grande Histoire des lieux qui m’intéresse, mais les petites histoires d’inconnus qui composent la trame humaine, celle du quotidien et du territoire vécu. »