Pour combattre l’emprise de l’alcool

4 octobre 2021 | Par Alcooliques anonymes | Communautaire, vol. 19, no 5

Voici les témoignages de Françoise et André, deux personnes qui se sont libérées de l’emprise de l’alcool avec l’aide des Alcooliques anonymes.

Je voulais mourir

J'avais 23 ans. Ma mère ne voulait plus me reprendre à la maison. J’étais sur le point de perdre mon travail si je n’arrêtais pas de boire. Mon estomac et mon foie n'étaient plus capables de supporter ma consommation. Depuis un an, l’alcool me rendait malade presque tous les jours. J’avais le blanc des yeux jaunes, la peau boursouflée et amochée. J'étais de plus en plus malheureuse. Je voulais mourir.

Un jour, j'ai rencontré un gars qui avait arrêté de boire et qui fréquentait les AA. J'ai alors adhéré aux AA. Durant les premiers mois, je tremblais, mais je gardais le sentiment que le meilleur était à venir. J'ai appris de nouvelles bases plus saines pour reprendre ma vie en main. Une nouvelle spiritualité s’est installée, mais en dehors de la religion catholique. J'ai débuté une démarche de pardon de soi dans l’accueil de la souffrance et j’ai maintenant un groupe d’appartenance AA. Tout cela m'a permis de réduire mon sentiment de culpabilité et de honte pour tendre vers l’espoir.

Aujourd’hui, ma vie est plus heureuse. Je vis au présent en misant sur le futur, sans m’accrocher au passé. Vivre le moment présent et apprécier le « ici maintenant » est ma nouvelle devise.

Françoise

 

Au bout du rouleau

Je buvais trop, beaucoup trop! Je voulais juste me calmer, mais je n’étais plus capable d’arrêter; il m’en fallait à tout prix. L’alcool me rendait de plus en plus malade, isolé, épuisé et dépressif. Je me sentais coincé, au bout du rouleau. Je ne savais plus quoi faire… j’avais besoin d’aide.

J’ai enfin décidé de téléphoner aux AA. Une personne calme m’a répondu rapidement et a pris le temps de m’écouter. On m’a suggéré de rappeler quand je le voulais. On m’a aussi proposé de m’accompagner à une réunion, seulement si je le souhaitais, pour voir comment ça se passe chez les AA.

J’y ai compris que j’étais entièrement libre de faire ce que je voulais : continuer à boire ou arrêter, parler avec quelqu’un ou non, faire une autre réunion ou pas.  Il n’y a aucune obligation chez les AA, excepté le désir d’essayer d’arrêter de boire. Ça fait maintenant 14 ans que j’ai cessé de boire et de consommer.

André

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