Présent depuis 20 ans… et pour longtemps !

1 février 2022 | Par Nancy Mongeau | vol. 20, no 1, Éditorial

Le premier numéro ayant été distribué en juillet 2002, le Journal de rue fête cette année son 20e anniversaire de production. 

Deux décennies, c’est marquant. Malgré le financement non récurrent, les changements d’administration et les embûches de toutes sortes, ce média communautaire qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale est passé au travers des années avec l’appui toujours renouvelé de sa fidèle clientèle. Ce sont les lecteurs et lectrices du Journal qui le font vivre, qui permettent à l’organisme de produire cet outil d’insertion sociale venant en aide à ceux et celles qui en ont besoin. 

Je gère l’organisme et la production depuis 2013, appuyée par une solide équipe de bénévoles, dont un CA composé majoritairement de professionnels retraités ayant à cœur la mission du Journal. Bien ancré dans le paysage communautaire sherbrookois, le Journal offre une tribune aussi bien aux organismes qu’aux citoyens.

Le tout premier numéro du Journal de rue à Sherbrooke avait pour titre le journal l’Espoir et fut distribué par les camelots en juillet 2002.

Aider par l’accompagnement 

Pour nous, la place de l’intervention sociale doit être au cœur de toutes les activités du Journal. C’est pourquoi l’équipe compte toujours sur un intervenant possédant l’expérience ou la formation nécessaire à la gestion de cas des usagers vivant de la précarité et de l’exclusion sociale. L’organisme veille à la remise en action de ces gens et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Nos interventions sont à la hauteur de leurs capacités et de leurs besoins particuliers. 

Qui sont les usagers? 

Nous proposons à une clientèle vivant de la pauvreté ou ayant connu l’itinérance de se remettre en action dans la société par la production et la distribution du Journal de rue. 

Le prix des loyers et de l’épicerie est de plus en plus cher. Il devient difficile de joindre les deux bouts pour les personnes fragilisées qui se retrouvent trop souvent à la rue. Par la distribution du Journal, elles peuvent gagner un peu d’argent afin de conserver une stabilité en logement et de se procurer des biens essentiels. Devenir camelot pour le Journal de rue leur permet d’acquérir une certaine autonomie financière, mais aussi d’apprendre à respecter les règles d’un code d’éthique, de faire son budget, de développer ses compétences sociales et de se sentir inclus. 

Notre approche mise sur la capacité de ces gens à accomplir un travail adapté à leurs limitations. Grâce à un accompagnement personnalisé, ils retrouvent une estime d’eux-mêmes qui pourrait les mener jusqu’à un éventuel retour aux études ou sur le marché du travail. 

Améliorer les conditions de vie 

Tant au niveau financier que social, les activités du Journal de rue sont une porte d’accès à une meilleure vie pour les personnes souffrant de pauvreté et d’exclusion sociale. La distribution donne un supplément de revenu et la production offre une expérience valorisante pouvant être transposée dans des nouvelles ambitions. 

 

Gilles Duquette

Au revoir M. Duquette 

J’ai été profondément chagrinée d'apprendre le décès de Gilles Duquette, en janvier dernier. 

Cet homme au cœur d'or gros comme la terre a été mon mentor. Il m’a accompagnée dans mes nouvelles fonctions de directrice du Journal de rue, en 2013. Il a été un solide guide pour moi et pour la restructuration de l’organisme. 

Merci Gilles, ce savoir précieux que tu m’as transmis vivra en moi et en de nombreuses personnes du milieu communautaire de notre région. 

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