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Poésie
vol. 20, no 2

L’oubli

1 avril 2022 | Par Bernard Couture | Poésie, vol. 20, no 2

Au temps, jadis, la forêt abritait des merveilles
L’ensemble du vivant était dans sa prime jeunesse

Il y avait une harmonie éclatante de beauté

La lumière chatoyait les mille couleurs de la nature

Le vent transportait de sylvestres effluves

La pluie tambourinait une mélodie apaisante

Une forêt intemporelle où les saisons se prolongeaient dans l’infini
 

Au temps, jadis, l’humain recherchait son royaume à travers la forêt
Un royaume rempli de merveilles, rêva-t-il

Les merveilles différentes de celles que la nature pouvait lui offrir

Il imaginait que la forêt lui volait sa liberté

Être libre, pour lui, c’était de fuir la forêt

À la lisière de la forêt, son esprit s’agitait
 

Au temps, jadis, lorsque l’humain sortit de la forêt
Il respirait, croyait-il, un air de liberté

Pour glorifier sa liberté, il se sédentarisa

Et bâtit sa première maison

Une maison, deux maisons, trois maisons, ainsi de suite, et le village naquit

Heureux de son exploit, il tendit sa main vers l’inconnu

L’appel de la liberté, disait-il
 

Au temps, jadis, le merveilleux côtoyait l’humain
Pour préserver le merveilleux, il bâtit des temples

Les villages commençaient à se différencier l’un l’autre

Lequel de ces villages avait plus de prestige

Un jour malheureux arriva la naissance d’un enfant à l’égo blessé

Cet enfant devenu adulte accusa les autres villages d’être impies

La guerre naquit sans l’accomplissement du merveilleux
 

 

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