Crise du logement à Sherbrooke
Hier, la Ville de Sherbrooke, l’Office municipal d’habitation de Sherbrooke et l’Association des locataires de Sherbrooke ont fait le point sur l’évolution de la crise du logement dans la ville. Ce bilan est effectué dans la foulée de l’Opération 1er juillet, déployée pour offrir des hébergements d’urgence aux citoyens et citoyennes concernés.
Au total, 41 ménages composés de 70 personnes ont été hébergés par le service d’urgence depuis le 1er juin 2022. En date du 6 juillet, 35 ménages ont toujours recours à l’hébergement d’urgence et 31 d’entre eux sont encore à la recherche d’un logis.
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, encourage les propriétaires de logements abordables à joindre l’Office municipal d’habitation de Sherbrooke. Elle déplore cependant le manque d’ouverture qui serait observable sur le terrain. « Malheureusement, lors de ma visite sur le site d’hébergement d’urgence, j’ai pu constater que dans certains cas, les gens qui cherchent un logement avaient été victimes de discrimination de la part de propriétaires d’habitations locatives », déclare-t-elle, avant d’en appeler « encore une fois à la solidarité de toutes et tous. »
Cette année 241 ménages ont demandé de l’aide d’urgence à l’Office municipal d’habitation. Selon Mario Mercier de l’Association des locataires de Sherbrooke, ce nombre record démontre la gravité de la crise. Il abonde dans le sens de la mairesse et estime que le respect des droits de certaines personnes est compromis par des traitements inéquitables. « Les ménages locataires hébergés d’urgence ont eu affaire à de la discrimination multiforme (revenus, crédit, enfants, animaux) », précise-t-il, ajoutant que les unités de logements sociaux ont contribué à d’atténuer la crise.
La conseillère municipale Joanie Bellerose, qui préside le Parallèle de l’habitation sociale, salue cependant la collaboration des différents acteurs et actrices en jeu. « La proactivité et le travail collaboratif des partenaires [ont] permis d’identifier des solutions permanentes pour 79 ménages qui auraient autrement dû être hébergés par le service d’urgence », signale-t-elle pour insister sur les apports d’une approche préventive et concertée.