Silence…on signe!
Les signeurs! Vous les avez probablement déjà vus ou croisés. Ces personnes communiquent au moyen de leurs mains et expressions faciales. La directrice du SIPSE, Émilie Roussel, estime que « tout le monde devrait suivre au minimum un cours de Langue des Signes Québécoise (LSQ) ».

Le Service d’interprétation pour personnes sourdes de l’Estrie (SIPSE) estime qu’il y a 10 000 personnes sourdes communiquant en LSQ. D’une durée de 14 semaines à raison de trois heures hebdomadaires, les cours offerts permettent d’acquérir une base solide afin de communiquer avec les personnes sourdes ou malentendantes. Le SIPSE privilégie l’enseignement par des Sourds signeurs qualifiés pour six niveaux. C’est au choix de l’élève de poursuivre ou non son apprentissage selon ses besoins.
Ma brève expérience en LSQ
Ayant assisté à un cours de LSQ 1, cela m’a permis de comprendre un peu mieux la langue des signes. J’ai appris que cette langue n’est pas universelle, mais qu’elle varie selon les endroits autour du globe. Au Québec, on emploie la Langue des Signes Québécoise alors qu’il s’agit de l’American Sign Language (ASL) chez les anglophones.
À ma grande surprise, ce sont des entendants qui suivent ces cours, car la plupart des personnes sourdes apprennent la langue des signes dès leur jeune âge. Les groupes de six élèves sont des entendants de divers âges et sexes et ont des motivations différentes. Certains suivent le cours afin de communiquer avec un proche sourd ou malentendant, alors que d’autres jugent que cela pourrait leur être utile dans leur métier. Non seulement l’apprentissage de cette langue semble amusant, mais cela permet une meilleure adaptabilité et inclusion des personnes sourdes dans la société.
Silence… on signe!
Lors d’un cours de LSQ, la règle d’or est l’interdiction de parler pour faciliter l’apprentissage. L’enseignant passe en revue des mots de vocabulaire selon les thèmes et fait le signe en question avec les élèves.
Je retiens que la LSQ est une langue complexe, mais très intuitive. Par exemple, le mot « chocolat » se signe près de la bouche. C’est comme dire « À s’en lécher les babines ».
Je n’ai assisté qu’à un seul cours de LSQ et ma capacité de mémorisation a été mise à rude épreuve. C’est tout un défi de prendre des notes en même temps que de signer, une réalité bien vraie pour les personnes sourdes. À la suite de cette expérience, une question me brûle les lèvres : pourquoi ne pas ajouter le cours de LSQ de niveau 1 dans les écoles secondaires?