Passer à l’action
Les résultats du grand dénombrement des personnes itinérantes au Québec sont connus : 10 000 personnes en situation d’itinérance visible ont été recensées le 11 octobre 2022. Cela représente une augmentation de 44 % en 4 ans. Fallait-il investir des centaines de milliers de dollars pour réaliser que la problématique de l’itinérance augmente et se complexifie au Québec ? Demandez à n’importe quel employé d’un organisme communautaire de lutte contre la pauvreté et l’itinérance et on vous l’aurait dit!
Sur le terrain, on remarque depuis des mois l’intensification du nombre de personnes à la rue et la complexité de leurs cas. De plus en plus de gens vont frapper aux portes des refuges. Les banques alimentaires et les soupes populaires témoignent des besoins alimentaires qui explosent partout au Québec et l’Estrie n’y échappe pas.
Le ministre Carmant responsable des Services sociaux a-t-il pris le temps de lire les 374 pages du document sur le dénombrement commandé par le gouvernement fédéral? Osera-t-il encore répondre « qu’on doit baisser le ton » quand les acteurs des milieux partagent leurs inquiétudes face à la situation devenue insoutenable dans les municipalités québécoises ou proposera-t-il enfin des solutions? Parce que les voix des milieux communautaires et municipaux ne suffisaient pas pour témoigner de la gravité de la situation, il peut maintenant compter sur cette étude de dénombrement pour réaliser l’ampleur de la situation. Il est temps d’agir concrètement.
Chaque dollar investi dans la lutte contre la pauvreté est bonifié en dollars économisés à la société, que ce soit dans le réseau de la santé et des services sociaux ou dans la justice et la sécurité. Les gens qui profitent d’une aide peuvent espérer régler leurs problèmes et contribuer à leur tour à la société qui leur a permis de s’en sortir, mais encore faut-il que l’aide soit adéquate et suffisante pour y parvenir.
Que puis-je faire?
En attendant les actions du gouvernement, vous pouvez faire une différence dans la vie des gens qui risquent de se retrouver à la rue. En vous procurant la version papier du Journal de rue, vous aidez directement des gens qui luttent contre la pauvreté et qui ne sont pas aptes à intégrer le marché de l’emploi conventionnel pour le moment. Il est aussi possible de contribuer financièrement à la mission du Journal de rue qui leur offre un soutien psychosocial et dresse avec eux un plan d’intervention pour les aider dans leur cheminement parsemé d’embuches. Devenez membre du journal ou octroyez un don pour appuyer concrètement la cause et faire partie de la solution !
Visitez le jdrestrie.ca pour en savoir plus sur les moyens de contribuer à notre mission de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
