Mon ami camelot
La première fois que je t’ai vu tu m’as fait penser, comme à bien d’autres personnes, au Père Noël. Ton air débonnaire et jovial, ta longue barbe faisaient de toi un personnage hors du commun.

Mais finalement, m’approchant de toi et te saluant, ce sont tes yeux que j’ai remarqués. D’un bleu qui pourrait être celui des ciels purs de janvier ou celui des mers des Caraïbes. Rapidement ça a cliqué comme on dit. Parfois je me rendais à l’épicerie et, voyant que tu n’y étais pas, je rebroussais chemin, espérant te voir le lendemain. Au fil du temps et des années nous avons jasé de nos familles, des évènements tristes qui survenaient, des moments heureux et de moments joyeux; toujours respectueux l’un de l’autre, tout simplement.
Maintenant, tu prends ta retraite de ton travail de camelot, tu vas vivre ta vie comme tu le désires et comme tu le mérites. Un petit vide sera créé, mais tu resteras, cher Ghislain, mon ami camelot pour encore bien longtemps.