Délivrer les mots
Je me souviens de Lise Boulanger, une des cofondatrices du journal l’Espoir, nommé ainsi à l’époque, qui m’avait invité à leur première réunion en 2002, au 52 rue Alexandre. À l’endroit même où il avait eu une laverie pendant des décennies, qui avait définitivement fermé ses portes. Un lieu où l’on pouvait discuter avec monsieur et madame tout le monde… L’endroit retrouvait cette vocation, avec quelques tables, chaises et du café, parce qu’on voulait ramener l’Espoir… Je lui avais dit que j’avais un engagement avec la Chaudronnée de l’Estrie. Par contre, j’ai toujours suivi d’un œil l’évolution de ce journal rempli de vérités, un lieu d’expression, apprécié par des milliers de fidèles depuis ce temps, qui se le procurent à chaque sortie !
Livraison directe
Après avoir lu la présentation des fidèles camelots au début du livre, un premier mot m’est venu : Respect. J’ai pensé à sa directrice, Nancy Mongeau, celle qui les connait très bien et aurait ce don de conserver cet esprit de famille, si je puis dire. J’ajoute que chaque personne est magnifiquement photographiée ! Ils racontent un brin de leur histoire, tout en nous laissant imaginer le reste. Quant au Camelot-poète, Bernard Couture jr, il nous livre plusieurs de ses textes. Sa plume, tantôt fantaisiste, tantôt réaliste, même si elle nous envoie parfois dans de drôles de chemins, a un bon mordant. (Alors, que j’étais à la rédaction du journal Le Chaudron de la Chaudronnée de l’Estrie [2011-2015], il m’envoyait des textes avec son imaginaire. Le Chaudron était bien nourri !)
Par la suite, on présente le comité de production. Avec le texte Un remède à la résignation de Gabriel Martin, l’agent-pivot du journal, celui-ci nous envoie un message assez clair du contexte québécois de désillusion. Il nous rappelle qu’il y a des forces vives et que « l’esprit d’entraide est inscrit dans la nature humaine; à contre-courant de l’individualisme culturel, il persiste irrépressiblement au sein de nos société ». Plusieurs autres textes d’enseignants, de philosophes, de poètes, d’écrivains et de professionnels s’ensuivent.