Être ou ne pas être informé
Si nous sommes plus enclins à ouvrir notre ordinateur que le journal durant nos pauses et nos temps libres, qu’adviendra-t-il de notre niveau d’information? Il semble plus facile de défiler des vidéos sur les plateformes de réseaux sociaux que de penser à ouvrir le site d’un média reconnu. Pour plusieurs personnes, surtout pour les plus jeunes générations, c’est même un automatisme plus ou moins conscient de surfer quelques fois par jour sur un fil d’actualités qui n’a plus rien à voir avec l’actualité.
Malgré les failles humaines du journalisme, le contenu publié par les médias traditionnels est vérifié par des professionnels formés, ce qui est loin d’être le cas de tout ce qu’on peut lire sur les Internet! Je le sais, vous le savez, mais on se fait tous avoir au moins une fois par la désinformation qui circule sur les réseaux sociaux ou sur des sites de médias non reconnus. Il n’est pas si facile de reconnaître le vrai du faux, surtout quand une partie du faux est composé de faits véridiques. Alors, comment s’y retrouver? Tout d’abord, vérifier sur des sites réputés : médias reconnus, revues scientifiques vérifiées par leurs pairs, sites gouvernementaux. Il est important de s’informer de sources croisées (plusieurs sources fiables différentes qui confirment l’information, faites appel à des spécialistes). Demeurez critique, ne croyez pas tout d’emblée et méfiez-vous de vos propres biais émotionnels. Il est facile de croire ou d’infirmer sans validation des nouvelles qui touchent directement nos valeurs.
Que réserve l’avenir?
Je me demande parfois comment les jeunes pourront s’informer convenablement depuis que Meta a banni les médias canadiens de ses réseaux. Adolescente, je me souciais bien peu des nouvelles, mais on recevait le journal régional dans le Publisac et mes parents écoutaient le téléjournal. J’étais donc constamment mise en contact avec des médias reconnus. Or, on ne distribue plus les journaux par la poste (ou si peu), les chaines de télévision conventionnelles sont mises de côté au profit des chaines web de diffusion. Consulter les plateformes journalistiques réputées si on ne les connait pas sera difficile.
On peut bien sûr se poser la question : est-ce important d’être informé ou veut-on simplement se divertir une fois la dure journée de travail terminée? Il s’agit certes de ses propres intérêts, mais pas seulement. La sagesse d’un peuple passe par la connaissance de son histoire et de son environnement. Que souhaitons-nous pour les prochaines générations et pour l’avenir de notre nation? À nous de choisir et d’agir.
« Être informé, c’est être libre » – René Lévesque