Une course éternelle contre la fraude

12 décembre 2024 | Par Patricia Wellington Leclerc | Société, vol. 22, no 6

En ce moment même, des fraudeurs n’attendent que vous pour vous dépouiller. Les antivirus portent à croire qu’ils nous protègent. Est-ce vrai ? Est-ce la seule solution ? Non. Ce dénouement vous appartient.

L’accès aux courriels, aux numéros de téléphone et aux réseaux sociaux ouvre la porte aux malveillants. Qui n’a pas eu vent des vols d’informations des membres de la caisse populaire Desjardins. Eh bien, j’en fais partie. Plus tard, pendant la Covid, je reçois un SMS. Un montant du gouvernement doit être déposé dans mon compte. Cela a du sens, j’attends justement un dépôt de celui-ci de la somme indiquée. Je clique sur le lien et me voilà devant une fenêtre requérant l’inscription de ma carte de débit ainsi que mon mot de passe. Rien de bizarre, le site semble si réel. Par la suite, j’ai la nécessité de répondre aux questions de confidentialité. Tous les choix des questions sont présents, je dois simplement répondre à celles que j’ai adoptées sur mon compte accèsD. Sans réfléchir, je continue. À ce moment, la quête de mon numéro de carte de crédit. Vertige ! Je suis face à un cambrioleur. Sous le choc, j’arrête tout. Je prends la direction de mon compte bancaire de façon sécuritaire, je change mon mot de passe et mes questions confidentielles, je contacte Desjardins, qui me félicite de ma rapidité d’action, et ils annulent ma carte de débit. Fiou, j’y suis presque passée.

Facebook, des jeunes gens d’un pays lointain, tous plus beaux l’un de l’autre, font croire à une relation amoureuse qui durera éternellement. Un mois passe, et les demandes d’argent commencent. À la suite d’un refus, ils deviennent violents, vous faisant passer pour une personne sans cœur. Et cela fonctionne. La victime se sent injuste et donne de l’argent sans compter. Elle l’aime sincèrement et lui ne souhaite que du bien. Malheur à l’arnaqué, en plus de perdre son argent, il s’appauvrit d’amour-propre.

N’oublions pas les appels téléphoniques qui vous embobinent d’un dû au gouvernement, et proposent d’acquitter la somme par carte de crédit. Cette manœuvre carbure vraiment. Le gouvernement ne contacte pas par téléphone ou par courriel pour réclamer le paiement d’une dette par carte de crédit, ni pour quémander vos informations bancaires.

Pour finir, emprunter de l’argent via un micro prêt peut aider à se sortir d’un moment délicat. Cependant, des frais administratifs ne peuvent être demandés. C’est illégal ! Ne payez pas et fermez net la conversation. Les escrocs vous tiendront en laisse, vous extorquant sans cesse des montants entre 80 $ et 250 $ pour vous assurer de recevoir ce prêt qui ne vient jamais. Tristesse à celui qui est déjà sans le sou.

Soyez vigilants. Des malcommodes profitant du malheur des autres sont présents partout. Cela porte à réfléchir, alors réfléchissez !

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