Allier l’espoir à l’engagement
Nous souhaitons tous qu’une nouvelle année commence par l’espoir. Chaque personne garde en son cœur différents souhaits pour les gens qu’elle affectionne et pour ses propres aspirations, mais nous pensons aussi à la société en général. Inutile de répéter que toutes les crises que nous traversons actuellement nous touchent, que ce soit directement ou de manière empathique.
Nous agissons à la mesure de nos moyens et de nos capacités pour aider les autres; chaque geste de gentillesse et de soutien porte une dose d’évolution et de chaleur. Il me peine cependant de constater que l’Humanité répète sans cesse les mêmes erreurs et nos collaborateurs en sont souvent inspirés lors de la rédaction de leurs textes. On peut le remarquer dans ce numéro avec le poème de notre camelot Bernard, qui s’insurge contre la guerre en pensant à son ami Sakhy, dont la fille vit au cœur du conflit en Ukraine; avec les textes de Pierrette qui nous invite à changer de regard sur la pauvreté; et avec les nombreuses chroniques à caractère social visant à nous sensibiliser ou à nous informer pour lutter contre des biais cognitifs ou des préjugés tenaces.
Au Journal de rue, nous continuons de croire à l’évolution de notre société et nous espérons que le meilleur se produise. C’est pourquoi nous publions aux pages 16, 17 et 20, les articles en psychologie et en philosophie rédigés par nos collaborateurs, lesquels permettent à notre lectorat d’acquérir des outils pratiques de cheminement personnel. Nous invitons également des organismes communautaires, tels que SOS Grossesse Estrie et le Service d’aide en prévention à la criminalité, à partager leurs connaissances et à présenter leurs services.
Nouvelle page contre le racisme
Il semble difficile de prendre conscience de nos propres préjugés et partis pris. Nous croyons bien saisir ce qu’est le racisme, mais, quand on creuse la question, on se rend compte que nous en ignorons une importante partie et que nous propageons des préjugés. Si on généralise (les personnes de telle race ou de telle religion pensent ceci) ou si l’on se fie aux stéréotypes (les gens qui proviennent de tel pays font tous cela), il se peut qu’on fasse preuve de racisme. Raciste, moi? Jamais! Et pourtant… N’entend-on pas dire souvent que la faute revient aux immigrants si on attend trop longtemps à l’urgence d’un centre hospitalier ou lorsqu’on paie trop cher pour un loyer difficile à trouver? La corrélation peut sembler évidente, elle fait écho jusque dans les plus hautes sphères décisionnelles de notre société.
Le fait de jeter le blâme sur un groupe de citoyens est-il la solution ou même la réelle source de nos problèmes? Nous constatons que non quand on se rend compte que les gens sur le terrain dans le milieu communautaire, ainsi que dans les réseaux de la santé et de l’éducation, prévoyaient ces crises il y a plusieurs années déjà. On aurait pu les écouter et mettre en place des solutions en amont afin d’éviter une aggravation des difficultés ciblées.
Ces questions sont complexes. La solution n’est donc pas simple, même pour le gouvernement. Contrairement à une cause de nos problèmes, les nouveaux arrivants sont plutôt perçus comme une solution. En effet, de très nombreuses personnes issues de l’immigration deviennent infirmières, préposées aux bénéficiaires et même médecins. Ces gens travaillent, paient leurs impôts, quoi qu’en disent les croyances populaires.
Le Journal de rue de l'Estrie souhaite éclairer son lectorat au sujet de l’immigration et de la lutte contre le racisme. Vous trouverez un premier article dans ce numéro, et d’autres viendront dans le volume 23, à la page Sherbrooke collectivité accueillante.
Nous espérons que vous apprécierez votre lecture et nous vous invitons à collaborer à la production du Journal de rue en vous impliquant bénévolement. Communiquez avec nous pour plus d’information sur ce que vous pouvez accomplir au sein de notre organisme de bienfaisance enregistré.