Une leçon à retenir

C’est à l’âge de 7 ans, soit 2 ans après le décès de ma mère, que tout a commencé. J’ai grandi dans une famille toxique élevée par une femme MPN (manipulatrice perverse narcissique). Ces personnes dangereuses qui rejettent la faute sur les autres, parlent dans votre dos, volent et cachent des objets, mentent, vous jalousent et j’en passe.
Elles savent très bien jouer leur jeu en portant différents masques avec chaque personne. Elles ont l’air très gentilles jusqu’à ce qu’on les découvre et, bien évidemment, avec un manque d’empathie. Mon ex-conjoint est aussi un PN. J’ai vécu dans un environnement malsain une bonne partie de ma vie.
En novembre dernier, pour mon bien-être et ma santé mentale, j’ai décidé de couper les ponts avec une personne de ma famille. Pour cette personne, je n’étais pas une priorité, elle me donnait tort même quand j’avais raison.
Comme on dit, ce n’est pas parce que c’est le sang de ton sang qu’on doit tout accepter, tout endurer et se laisser détruire pour préserver une illusion d’unité familiale.
Oui, ça fait mal, mais parfois on n’a pas le choix de passer par-dessus, faire comme si rien ne s’était passé et rester fort pour avancer. J’ai affronté des batailles que la plupart ne comprendront jamais et, malgré tout, j’ai choisi d’être gentille avec du monde qui ont essayé de me briser.
J’ai aussi appris que les gens agissaient pour ce que ça leur apportait et dans leur propre intérêt.
Je suis une femme forte, pas parce que je l’ai choisi, mais parce que la vie ne m’a pas donné le choix. Je connais ma valeur et je refuse de me contenter de moins. Ma seule erreur a été de faire confiance trop vite et d’être trop gentille.
Je suis fière de moi, car j’ai mis du cœur dans tout ce que j’ai fait, dans tout ce que j’ai dit. Il y avait de l’amour au milieu de nombreuses fausses personnes, j’ai choisi d’être moi-même avec mes qualités et mes défauts. L’apparence, je la laisse aux perdants.
Maintenant je prends mes distances et garde le silence avec les personnes négatives. J’essaie d’écouter mon intuition, car, au final, j’ai appris à me faire respecter, j’ai compris que je devais me choisir, moi, avant tout parce que je crois que je le mérite.
Aujourd’hui, j’ai décidé de ne plus perdre mon temps avec les faux-semblants, les hypocrites, les menteurs, les gens superficiels, les jaloux et de ne plus subir de la trahison. La véritable famille, c’est ceux qui nous valorisent, nous soutiennent et nous aiment sans conditions et veulent nous voir heureux.
Louise Gauthier camelot au Journal de rue de l'Estrie