Le tricot l’a sauvée
Si on vous demandait de nommer la plus grande association québécoise de personnes retraitées issues des services publics, sauriez-vous quoi répondre? Il s’agit de l’AREQ-CSQ – l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec. Elle est présente partout au Québec et compte 58 000 membres. Particulièrement actif en Estrie, ce regroupement se décline en huit secteurs dont celui de Sherbrooke-Est et les environs qui réunit 540 membres. Le Journal de rue salue dans cette chronique la présidente de ce secteur, Madame Claire Gagnon.

Hommages mutuels
C’est son amie Angèle Berger qui a proposé la candidature de Claire pour cette chronique :
« Depuis cinq ans, Claire est le soleil des quelque 550 membres du secteur par le don généreux de son temps et de ses énergies. Sa façon de présider se fait enest toute en délicatesse, elle est à l’écoute de chacun, dans la considération et la reconnaissance. Présente à toutes les activités, elle apporte aussi sa collaboration au niveau régional. » Claire dira à son tour qu’elle est totalement admirative des qualités de celle qui l’a précédée à ce poste: « Angèle est une femme intègre, généreuse et toujours prête à rendre service. Elle a fait un travail formidable comme présidente et elle m’a soutenue fidèlement dans ma tâche à tous les instants. »
Le parcours de Claire Gagnon
Claire est native de Brompton. Elle a d’abord suivi une formation chez les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame, puis elle est allée étudier à l’Institut familial à Drummondville, là où, confie-t-elle, elle est tombée dans son élément. Après une spécialisation en art culinaire chez les Sœurs du Bon-Conseil, elle enseigne dans les écoles sherbrookoises suivantes : Camirand (à l’époque appelée l’école des métiers) et Leber (en économie familiale). Suivra une longue pause familiale (elle aura trois enfants, dont elle parle avec élogefierté). Plus tard, elle joint les rangs de l’école du Triolet et apprend aux jeunes (tant du 1er cycle que ceux des 4ème et 5ème de tous les degrés du secondaire) , les bases de la vie familiale, de l’alimentation, du logement et de la couture. Elle se rappelle avec bonheur de cette période de sa carrière où les élèves s’ouvraient aux options possibilités de la vie. Des témoignages d’anciens élèves la confortent dans ses dires : grâce à ce cours, certains étaient mieux préparés au moment de signer un bail, d’autres pouvaient cuisiner de manière autonome, on cousait sur patron les plus beaux boxers. Un cours hélas disparu du cursus scolaire et dont plusieurs revendiquent réclament le retour.
Son respect pour le travail manuel
Lors de cette entrevue accordée au Journal de rue de l’Estrie, Claire Gagnon lance un cri du cœur. « Le tricot m’a sauvée. Pour moi, il a eu une valeur primordiale dans ma vie, particulièrement dans les moments difficiles. Il a remplacé bien des pilules. » Dans la même foulée, elle a même mis sur pied, et ce, avec succès, un club de tricot à l’école Mitchell. Elle ne serait pas surprise de croiser un jour des membres de ce club qui ont fait une place importante à cette discipline dans leur quotidien. « Tricoter, c’est méditer, entrer en soi, ça réduit le stress, ça fait du bien au cerveau! En ce qui me concerne, m’enlever le travail manuel, ce serait m’enlever mon oxygène! … »
Son engagement
Changer de trajectoire – Aaprès une nouvelle formation, elle Claire sera enseignante de français durant douze ans à Mitchell-Montcalm, un changement de trajectoire qui- n’a toutefois pas été de tout repos! Alors,L lorsqu’elle prend sa retraite en 2013, elle se promet bien de penser à elle, de se reposer. Très vite, la vie la rattrapera : on fait appel à ses services comme substitut pour participer à un congrès et, peu de temps après, elle accepte le poste de présidente du secteur. Elle s’occupe du bulletin envoyé aux membres de ce secteur, recueille les textes des responsables de divers comités, diffuse l’information et s’assure de la mise à jour des dossiers provenant du national. Elle occupe également le siège de seconde vice-présidente au cConseil régional, où elle est en charge des inscriptions lors des activités venant du régionales,. uUne tâche qu’elle considère comme un plaisir. Elle est sans cesse à la recherche de moyens efficaces pour recruter les jeunes personnes nouvellement retraitées et retraités afin de les impliquer dans la vie associative et l. Les aider à développer un sentiment d’appartenance à leur association, ce qui représente tout un défi!
« Outre son travail bénévole auprès des membres de l’AREQ, ajoute son amie Angèle, Claire assure une aide hebdomadaire à une cousine malade. Mais avant tout, elle se fait proche de ses petits-enfants, premiers bénéficiaires de son grand cœur.. » Le Journal de rue de l’Estrie salue l’implication bienveillante de Madame Claire Gagnon.