Il est où le bonheur, il est où ?
Julian Assange, le célèbre lanceur d’alerte, a affirmé que désormais tout est possible. Alors qu’en général, les gangs de rue de Rio de Janeiro guerroient en vue de contrôler leurs territoires, en pandémie, ils ont fait une trêve afin de venir en aide aux personnes âgées et aux plus démunis. Dans The Guardian, un article dénonce l’idée avancée par certains conservateurs de sacrifier les plus de 70 ans afin de sauver l’économie américaine. Tout est désormais possible.
Où se cache le bonheur ?
Ce n’est certes pas La Mélodie du bonheur, mais sommes-nous dans un long chemin vers la désespérance? Où est le bonheur? Bien niché chez ceux nés du bon côté de la vie, peut-être... Les mieux nantis de la société ont récupéré leurs pertes financières au bout de neuf petits mois, les plus pauvres en neuf longues années. Les introvertis souffrent moins. Ils lisent, réfléchissent, écrivent, créent, font des casse-têtes, des mots croisés, etc… Avoir une base en informatique, c’est être du bon côté de la vie. Les sportifs sont bénis des dieux. Promener son chien, à l’heure du Bonhomme Huit Heures! Voler un chien... Désormais tout semble possible. Or, difficile de trouver le bonheur quand on vit à cinq, dans un 5 et demi, sombre, pas de cour, à gérer le télétravail, et les allers-retours en classe, pas de classe. Trouver le bonheur dans le Nutella semble hors de portée.
Être heureux en 2021?
Comment être heureux dans cette triple crise sanitaire, économique, psychologique ? Et environnementale? Premièrement, avoir un bon système immunitaire. Ne pas servir de machine à copier au virus. Si tel est le cas, ne pas avoir trop de symptômes invalidants. Ne pas contagier quelqu’un. Deuxièmement, mettez vos masques! Graucho Marx, célèbre humoriste, nous dirait: Oui, je sais que les masques ne servent à rien, mais le virus le sait-il? Lavez-vous les mains! Considérez-vous chanceux quand vous recevez la bonne quantité et qu’il a une odeur agréable. Garder la distance de 2 mètres! Cette mesure sanitaire paradoxale, qui exhorte à ne pas serrer de mains et à s'isoler en est une de solidarité.
Troisièmement, comme le disait Emmanuel Kant « Obéissez, mais réfléchissez, maintenez la liberté de penser. » En Chine, la liberté est le pire virus. Un citoyen dénonçant les erreurs du gouvernement se voit privé de téléphone, et donc, de sa vie, car dans ce pays tout se fait grâce à lui. Quatrièmement, après 2020, ce ne seront pas des années où nous aurons tout ce que nous voulons, mais plutôt celles où l'on doit apprendre à apprécier tout ce que l’on a : un chez-soi, de la nourriture, de l’eau, l’amour d’autrui, et une tâche inspirante. Vouloir plus est désormais de l’ordre de l’impossible, sauf pour ceux nés du bon côté de la vie.
Le bonheur étant contagieux, de même que le malheur, à vous de choisir votre camp.