Retour des camelots à St-Élie
En mars 2020, nous, les camelots, on a appris qu’on ne pourrait plus vendre le Journal de rue pour un petit bout de temps. On ne savait pas à exactement quand on recommencerait à vendre. On a été patients, malgré notre inquiétude.
Ça a pris quelques semaines avant qu’on nous donne les moyens de reprendre la vente, mais on n’avait que deux spots, alors que normalement on en avait au moins une douzaine. Tous les camelots avaient hâte de retourner aux autres endroits où on vend habituellement le journal. Pour ma part, c’est à St-Élie que j’avais le plus hâte de reprendre du service. Grâce à nos nouveaux chariots-distributeurs sans contact, les propriétaires des commerces où on s’ennuyait de travailler ont tous accepté de nous accueillir à leur porte, comme avant le début de la pandémie, mais avec de nouvelles mesures sanitaires qu’on respecte à la lettre!
Je m’ennuyais tellement des clients du IGA Bouchard de St-Élie, j’avais hâte de les revoir et j’ai été touché, car les gens m’ont dit qu’ils se sont ennuyés de nous, eux aussi ! On s’attache au monde, ils sont gentils avec nous. Une dame était même émue de me voir revenir : les larmes aux yeux, elle m’a confié qu’elle ne pensait pas me revoir là et qu’elle s’était ennuyée. J’ai failli pleurer avec elle tellement ça m’a touché!
Certains m’ont aussi demandé quand Ghislain va revenir. J’imagine qu’il devrait être à la veille, mais je ne sais pas quand exactement. L’équipe du Journal reste en contact avec lui et on m’a dit qu’il avait hâte lui aussi de recommencer à travailler.
De nouvelles mesures sanitaires à respecter
On avait peur que ce soit compliqué, mais après avoir suivi la formation sanitaire du Journal de rue avec les nouveaux outils de travail, je me suis rendu compte que c’est vraiment plus facile qu’on pensait. On se désinfecte les mains, on porte un masque neuf à chaque quart de travail de 4 heures (offert gratuitement par le Journal), on laisse les clients se servir et on désinfecte le chariot : rien de plus simple!