Pauvreté et santé mentale

1 octobre 2021 | Par Gérard Favreau | Camelots, vol. 19, no 5

L’argent est-il si important? Je crois que la réponse est oui. Plusieurs personnes vous diront que l’argent ne fait pas le bonheur. L’argent apporte, selon moi, une sécurité émotionnelle et affective. Moi, personnellement, j’ai eu la chance de recevoir un héritage en 2013 et je peux vous confirmer que je me sentais mieux avec en poche 30,000$ par année. J’étais capable de me nourrir convenablement, de me loger et de pouvoir subvenir à mes besoins sans craindre de manquer de quelque chose. Tout le monde devrait avoir droit à cela, car la sécurité financière est un besoin essentiel.

Le gouvernement a enfin pris la décision d’augmenter les prestations d’aide sociale pour les personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi. Enfin, on reconnait, aujourd’hui, que les personnes sur ces prestations particulières ne sont pas des lâches, mais des personnes accablées par une souffrance aiguë. C’est mon cas, je souffre d’un choc post traumatique depuis l’âge de 5 ans. Malgré ce surplus financier, on demeure, malheureusement, encore sous le seuil de la pauvreté.

A bien y penser, on dirait que la société est divisée en deux classes. Il y a les gens qui bénéficient d’un revenu de raisonnable à élevé et il y a les autres. Qui sont ces autres? Ce sont les personnes handicapées, les personnes aux prises avec des troubles mentaux, les personnes âgées, les assistés sociaux et même les travailleurs au salaire minimum. Comment pouvons-nous évoluer si nous ne parvenons même pas à combler nos besoins de base? N’aurions-nous pas tous droit à un revenu décent? Pourquoi devons-nous choisir entre deux besoins essentiels? J’ai l’impression que nous sommes laissés pour compte.

De mon plus loin souvenir, le salaire minimum était suffisant pour subvenir convenablement à nos besoins. Que s’est-il passé?

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