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vol. 19, no 6

Une réveillution…

1 décembre 2021 | Par Lucie Lafrenière | vol. 19, no 6

A l’ère de la COVID-19, la vie est complexe et ne cesse de se complexifier. Pour cet article, je me suis beaucoup inspirée du livre,COVID, le bal masqué, écrit par le Dr. Antoine Flahaut, épidémiologiste. Il est aux avant-postes de cette épidémie pour analyser son impact sur la planète Terre. 

 Ce semblant de boléro de Ravel s’exécute sans chef d’orchestre. Un pandémiologiste, ça n’existe pas. Et l’organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas le mandat ni le pouvoir associé pour gérer les pandémies. 

 La caisse claire provenait de la Chine, mais rappelons-nous qu’aux USA, en 2019, des patients cancéreux avaient développé des anticorps face au SARS-Cov-2... 

 Dans le boléro original, une cellule rythmique de deux mesures est répétée pas moins de 169 fois. 

 La clarinette est introduite par la Corée du Sud, le hautbois par l’Italie et la trompette par l’Iran. L’Europe de l’Ouest fait son entrée, suivi par le Canada et les États-Unis. L’avion étant un bon vecteur de transmission, le virus se mondialise. Le Mexique, l’Inde et la Russie. Durant l’hiver austral, l’Amérique latine dont le Brésil s’y engouffre. Puis, l’Afrique du Sud. L’Australie va résister tout l’hiver et la Nouvelle -Zélande fera bande à part pour combien de temps? 

 Contrairement au Boléro de Ravel, où tout n’est que répétition et amplification, les variants s’invitent. Ils ont accaparé tout l’alphabet grec et des constellations d’étoiles sont venus en renfort. De plus, la COVID se fait longue, prenant ses aises chez de nombreux patients ad nauseam. Les individus ayant contracté plus d’un variant peuvent en créer de nouveaux. Une seule cellule infectée par la grippe peut répliquer 6000 copies, qu’en est-il du SARS-COV-2? En janvier 2021, il n’existe toujours pas de souche vivante atténuée du virus. 

 Imaginons un orchestre formé de musiciens masqués, gantés et se tenant à distance : en France, un mètre, en Suisse un mètre et demi, aux États-Unis six pieds; d’autres ne voulant porter ni l’un ni l’autre...Un passeport vaccinal... Ravel doit faire de l’insomnie dans l’au-delà, somme tout heureux d’avoir échappé à une prestation si cauchemardesque de son boléro. 

 Quand la pandémie prendra fin, le bal reprendra mais malheureusement aucun vaccin n’existe contre la crise climatique. Complexe et se complexifiant!  

 Çà nous prend des chefs d’orchestre et une partition jouant à l’unisson, excluant le totalitarisme, appelons ça une réveillution! 

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