TCC, ça te dit quelque chose?
En réponse à cette question, certains répondront Trouble de Conduite et du Comportement. Mais au cours de cet article, nous parlerons plutôt de Traumatisme Craniocérébral; c’est-à-dire un violent coup à la tête, résultat d’un accident d’auto ou de vélo, d’une chute, etc. S’ensuivront une perte de conscience, puis une hospitalisation et, pour certains, une dure réadaptation pour réapprendre à parler, à marcher, à se réorganiser et à vivre avec une mémoire constamment défectueuse créant même de la confusion mentale : « Qu’est-ce qui m’arrive? Je ne me reconnais plus… »
Le TCC de Gilles
L’exemple de Gilles illustre bien la réalité vécue par la personne TCC. « Je ne comprends tellement pas ce qui m’arrive, alors je m’isole de mes amis, de mes voisins et de ma famille pour éviter les jugements. De toute façon, je ne tolère plus les autres, le bruit, les gens qui parlent trop et trop vite, les lumières éblouissantes… je me coupe de ceux qui veulent m’aider. Mon quotidien n’est qu’un échec : je perds mes factures et j’oublie de les payer, je me retrouve avec des dettes de plus en plus importantes. J’oublie de me présenter à mes rendez-vous et on ne veut plus me donner de services, me reprochant de ne pas coopérer. Les gens me jugent, car j’oublie tout et je ne peux pas garder mes emplois. On me dit : “T’as tes deux jambes, vas donc travailler l’paresseux!”

Le nombre de problèmes de santé mentale est plus élevé chez les personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral que chez la population en général. Chaque année au Québec, environ 2000 personnes sont touchées par un TCC modéré ou grave.
Du 15 au 21 octobre 2022 se déroule la Semaine québécoise du traumatisme craniocérébral (TCC). Nous profiterons de l’occasion pour sensibiliser la population à ce que vivent les personnes ayant eu un TCC.
C’est mon cerveau, cet être invisible qui contrôlait tout auparavant, mais qui ne contrôle plus grand-chose maintenant. Aussi, lorsque ça va trop vite et que tous me disent quoi faire, je m’énerve, mon cerveau disjoncte, car c’est trop pour moi. Si une seule personne pouvait comprendre que mon cerveau a subi un grave accident et qu’il est brisé… Avec le coup de main de quelqu’un qui ne me juge pas, m’écoute et me répète les consignes, peut-être que j’aurais plus de facilité dans mon quotidien. J’aurais sans doute un toit, de la nourriture et je me sentirais en sécurité. Oui, avoir un traumatisme cérébral, ça change une vie. Oui, ça me rend dépressif, anxieux et parfois en détresse. Et oui, si personne ne m’aide, je vais perdre tout et me retrouver à la rue… »
Tu as subi un TCC? N’hésite pas à consulter des professionnels de la santé et l'ACTE. Nous pouvons t’aider et t’accompagner.
L’équipe de l’ACTE