Diminuer son empreinte – au-delà de la mort!

1 décembre 2022 | Par Journal de rue de l'Estrie | Mort, Partenaires d'affaires, vol. 20, no 6

De plus en plus, les gens sont conscientisés à la protection de l’environnement. Malgré quelques sceptiques qui résistent encore, on peut difficilement être contre les innombrables preuves démontrant que l’activité humaine représente la principale cause des changements environnementaux.

Chacun peut faire sa part pour contrer les effets néfastes de l’activité humaine sur l’environnement : recycler, réutiliser, faire des achats locaux, etc. Mais est-il possible aussi de faire des choix concernant les funérailles et la disposition du corps pour laisser le moins d’empreintes possible?

cimetière l'hiver
Un cimetière naturel au cœur de l’hiver

Depuis quelques années, des produits et méthodes se développent pour offrir aux gens qui le désirent des choix davantage liés avec la protection écologique. D’abord, il est maintenant possible d’avoir une urne ou un cercueil entièrement écologique. Composées de bambou, de pâte de maïs, de plastique végétal ou même de sable des Îles-de-la-Madeleine, les urnes biologiques se désagrègent très rapidement dans le sol, ne laissant ainsi aucune empreinte néfaste. Aussi, quelques cimetières écologiques existent au Québec, notamment à Sherbrooke, soit le jardin naturel. Dans un boisé, un sentier a été aménagé et les urnes biologiques seront inhumées, laissant comme seule trace une plaque de bronze indiquant le nom de la personne inhumée. Une autre section du cimetière vient tout juste d’être développée à la Coopérative pour permettre aux gens de procéder à l’inhumation des cendres tout en plantant un arbre, témoignant ainsi de la pérennité du souvenir.

Forte de toutes ces possibilités pour diminuer notre empreinte lors du décès, la Coopérative funéraire de l’Estrie emboîte le pas en déployant plusieurs actions pour, à son tour, diminuer l’empreinte de l’activité entrepreneuriale. Elle s’efforce de travailler localement, de concert avec les fournisseurs d’ici, pour s’approvisionner tant au niveau des articles ménagers, des produits commémoratifs, des urnes et cercueils et en ce qui a trait aux traiteurs et fleuristes.

Une initiative des coopératives à travers le Québec a été de se doter, en 2008, d’un programme de plantation d’arbres pour compenser les gaz à effet de serre produits par les véhicules et autres activités funéraires. Ainsi, l’objectif de 100 000 arbres plantés en dix ans a été atteint et le programme continue.

Il est possible de diminuer notre empreinte tout au long de notre vie, en faisant des choix en communion avec l’environnement, soit une consommation plus réfléchie, des choix locaux. Ces derniers peuvent se poursuivre au moment du décès. On veut tous laisser une trace, mais faisons en sorte qu’elle soit positive et écologique!

Par François Fouquet, directeur de la Coopérative funéraire de l’Estrie

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