Santé mentale : au-delà des statistiques et des préjugés
Pour rédiger cet article, j’aurais pu vous fournir des statistiques ou vous parler de certains préjugés, mais j’ai décidé de l’aborder sous un autre angle. Un soir, sur la chaîne YouTube, je suis tombé sur une capsule vidéo de M. Guillaume Dulude, un docteur en psychologie utilisant les réseaux sociaux pour enseigner à sa façon d’importantes notions liées à la communication interpersonnelle. Puis, au cours de l’une de ses récentes capsules, il a abordé une réalité qui m’interpelle beaucoup. Il affirmait que, malheureusement, on parle beaucoup de santé mentale, mais uniquement lorsque nous sommes dans une situation à risque.
Selon lui, nous ne parlons pas suffisamment de santé mentale avant qu’elle se dégrade ou que nous présentions des symptômes dépressifs importants. Ce fait peut sembler un peu simpliste, mais force est de constater que M. Dulude est loin d’avoir tort. En effet, combien de fois jugeons-nous une personne aux prises avec une problématique de santé mentale? La santé mentale est une réalité qui touche tout le monde – dont les intervenants qui tombent en maladie pour cause d’épuisement ou doivent consulter afin de s’en sortir – et ce, indépendamment du sexe, du statut social, etc. De plus, les éléments l’impactant sont nombreux : anxiété, hausse du coût de la vie, pauvreté, toxicomanie, relations interpersonnelles déficientes, manque de travail, etc. La liste est longue!
M. Dulude a parfaitement raison. Pourquoi attendre d’avoir atteint le bas-fond avant de se réveiller? Heureusement, de plus en plus de gens s’en aperçoivent et divers moyens sont proposés pour en parler. La semaine Bell cause pour la cause en est un bel exemple. Par l’entremise des médias, certaines personnes ou certains groupes de personnes s’activent en tant « qu’éveilleurs de conscience ».
En terminant, il est de mise de se poser une question fort importante : que pourrions-nous concrètement faire afin d’améliorer notre santé mentale et celle des autres? Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses; l’important est d’y répondre de la façon la plus honnête et réaliste possible.
Par David Lacharité, intervenant à La Chaudronnée de l’Estrie