Dévoilement et diversité : pas toujours dramatique!

Le terme « dévoilement » est une tentative de traduction de « coming-out » dans le contexte où « sortie du placard » ne rend pas justice à l’importance pour certaines personnes de ce geste. Précisons également que les partages énoncés ci-dessous ne visent pas à discréditer les parcours malheureux. Chaque situation est unique et personne ne devrait faire face à de la discrimination. Il faut soutenir les personnes ayant un vécu traumatique en lien avec leur dévoilement ou leur identité.
Contrairement à ce que certains médias, films, séries et autres représentations médiatiques projettent, ce ne sont pas toutes les histoires de dévoilement et de diversité qui sont tristes et larmoyantes. Avez-vous aussi l’impression que parfois les personnes de la diversité sexuelle et la pluralité des genres (DSPG) ont comme unique but dans les films et séries d’être de la DSPG et que leur ligne narrative tourne autour de cela? Nous ne rentrerons pas dans cet enjeu de représentation, mais nous vous invitons à creuser vos recherches. Bref, parfois, le dévoilement se passe très bien et nous voulions le mettre de l’avant.
Quelques témoignages
« À 13 ans, j’ai fait mon coming-out à mes parents en tant que gai. Le soir que je l’ai dit à ma mère, elle m’a répondu que son amour pour moi ne changerait pas. Je lui ai demandé de l’annoncer à mon père. Un mois plus tard, j’ai appris qu’elle lui avait dit le lendemain. L’attitude de mon père n’a pas changé. Depuis, j’ai toujours été soutenu par ma famille. »
- C.
« J’ai eu le bonheur de grandir dans une famille tellement ouverte et accueillante. Comme mon Adelphe a fait son coming-out et que tout s’est bien déroulé, j’ai présumé, avec raison, que tout irait pour le mieux pour moi aussi. J’ai aussi la chance d’avoir un cercle d’ami·e·s queer à l’école. »
- N.
« En tant qu’homme trans, je n’ai jamais vraiment eu à faire de coming-out directement. Un jour, je me suis présenté en couple avec une fille (avant ma transition). Par la suite, j’ai modifié mon expression de genre, fait ma transition sociale, puis légale et finalement physique. Comme j’ai fait chaque étape de manière très graduelle, je crois que cela m’a aidé à ne jamais me faire poser de questions sur mon identité. Aujourd’hui, je suis cispassing, donc je n’ai pas besoin de faire de dévoilement. »
- M.
Il y a tant d’autres histoires que 400 mots ne nous permettent pas de raconter!
Cédric Champagne, coordonnateur à Divers-Gens - Témoignages anonymes provenant de membres de l’organisme