Les personnes trans : plus nombreuses qu’avant?

1 avril 2023 | Par TransEstrie | Communautaire, LGBTQ+, vol. 21, no 2

Murale et bannière de TransEstrie à leur siège social sur la rue Wellington Nord à Sherbrooke

Lorsqu’on travaille auprès des personnes trans et non binaires, on en entend des vertes et des pas mûres. Dans la majorité des cas, cela provient d’un simple manque d’éducation à propos de leurs réalités.

Qui pourrait vous en vouloir? Jamais, dans notre système d’éducation, on nous apprend la différence entre sexe et genre ou encore comment interagir avec une personne trans et non binaire. Par conséquent, des mythes se propagent et on nous pose des questions tantôt fondamentales, tantôt plus cocasses. Prenons donc un petit moment pour répondre à une question fréquemment posée : « Est-ce que c’est moi ou on dirait qu’il y a plus de personnes trans qu’auparavant ? »

La marginalisation
Au cours des dernières années, on a effectivement vu une augmentation du nombre de personnes affichant ouvertement une identité trans ou non binaire, mais ça ne veut pas dire que les personnes trans sont un phénomène récent. On retrouve des représentations de personnes trans même jusque dans l’antiquité! Mais pourquoi donc semble-t-il y en avoir plus aujourd’hui?

Pour répondre à cette question, il faut prendre en considération les grands changements sociaux que nous avons vécus au cours des dernières décennies, car autant les droits que la représentation des personnes trans dans l’espace se sont améliorés.

Pensons à un autre groupe qui était jadis fortement marginalisé : les personnes gauchères. Au début du XXe siècle, on forçait à coup de règle les élèves à « devenir droitiers ». Si l’on regarde les statistiques, à ce moment-là, on comptabilisait moins de 4 % de personnes gauchères parmi la population générale. À partir des années 1920, on a cessé graduellement ces pratiques. Puis, durant les décennies suivantes, la proportion recensée de personnes gauchères a augmenté jusqu’à se poser à un plateau de 12 % dans les années 1960. Il n’y a donc pas davantage de personnes gauchères qu’en 1900; on les laisse simplement être ce qu’elles sont réellement.

C’est le même principe avec les personnes trans et non binaires. À mesure que notre existence sera normalisée, notre nombre semblera augmenté. En nous laissant vivre, nous semblons plus nombreux!

L’équipe de TransEstrie

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