L’avortement est un soin de santé
Interdire l’avortement menace la santé des femmes, car il s’agit d’un soin de santé. La femme qui ne désire pas une grossesse ne se tournera pas vers les soins périnataux, ce qui est dangereux pour sa santé et celle du bébé. Une grossesse non désirée a des répercussions sociales et économiques à court, moyen et long terme.
En plus d’avoir des conséquences économiques, une grossesse non voulue augmente les risques de dépression, d’anxiété et diminue le bien-être psychologique. L’impossibilité de se faire avorter en cas de viol ou d’inceste est vécue comme une double peine par la victime qui met encore plus de temps à se reconstruire. C’est une situation de mal-être qui perdure, et ce, même après la naissance de l’enfant.
Les centres anti-choix
Dans les pays où l’avortement est légal et décriminalisé, même au Canada et au Québec, on trouve des centres anti-choix s’identifiant comme centres d’aide à la grossesse. Cependant, leur position n’est pas clairement définie et demeure ambiguë. Ils proposent de donner des conseils dans le cas d’une grossesse non désirée ou imprévue ou même de l’aide au choix. En réalité, ils suggèrent plutôt de poursuivre la grossesse en inventant des conséquences à l’avortement. Ils inventent de fausses répercussions, comme une augmentation du risque de cancer du sein, le risque d’infertilité, l’affectation de la santé mentale et la dépression, et bien sûr la culpabilité et le regret assurés. Ils peuvent même aller jusqu’à fournir les premiers langes. Mais après? On note une glorification de la maternité par les mouvements antiavortements qui n’hésitent pas à user de désinformation et de culpabilisation pour dissuader les femmes à interrompre leur grossesse.
Ces tactiques constituent une restriction à la liberté, à décider par et pour soi-même de mener à terme ou non une grossesse. Le droit à l’avortement est souvent et rapidement ciblé et doit toujours être défendu même lorsqu’il est acquis. C’est toujours une attaque contre les femmes.