Amour fraternel inconditionnel
La vie nous fait parfois de beaux clins d'œil. J'ai en effet découvert Jean-François Beauchemin grâce à ma sœur qui vit à l'étranger et qui, lors de ma dernière visite chez elle, m'a demandé de lui apporter un livre de cet auteur Le Roitelet. L'ayant en main, j'ai décidé de le lire et j'ai pensé partager avec vous les fruits de cette lecture.
Le narrateur vit à la campagne avec sa femme Livia, leur chien Pablo et le chat Lennon, qui occupent peu de place dans le récit, sinon que le lecteur peut toujours sentir leur connivence silencieuse. Son frère, touché par la schizophrénie à la suite d'un événement traumatisant dans sa jeunesse, lui rend visite régulièrement et leur relation est significative et nourrissante pour chacun au-delà des moments difficiles. Il est parfois appelé à intervenir auprès de ce dernier dans des circonstances difficiles et délicates.
Le roitelet est ce frère fragile, en constant questionnement existentiel, pour lequel le narrateur est toujours là avec sollicitude, respect, tendresse. Il l'écoute, l'apaiser, le soutient, et ce, avec un amour profond et inconditionnel.
La bonté et la douceur qui parcourent ce livre me donnent le goût de mieux connaître cet auteur dont j'apprécie la sensibilité à l'humain et sa capacité à nous mettre en contact avec une âme blessée et un cœur à la recherche de sa juste place dans un monde où il se sent souvent étranger.
Jean-François Beauchemin est né à Drummondville. Depuis quelques années, il a pris ses distances avec les médias. Délaissant également presque toute forme de mondanités, il se concentre désormais sur son travail d'écrivain. Il a écrit, à ce jour, plus de 25 ouvrages (roman, nouvelle, poésie et littérature jeunesse).
En 2005, le roman Le Jour des corneilles, de Jean-François Beauchemin, connaît un énorme succès, tant au Québec qu'en France, et est récompensé par le Prix France-Québec. En 2012 est sorti un film d'animation portant le même titre, réalisé par Jean-Christophe Dessaint.
