La syphilis en hausse depuis la pandémie
Les cas d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont plus présents au Québec depuis la fin de la pandémie.
La syphilis, une ITSS bactérienne, avait presque disparu dans les années 1990. En effet, il n’y avait que trois cas rapportés au Québec en 1998. Néanmoins, celle-ci est en hausse depuis quelques années et ne cesse de se répandre. Selon l’Institut national de santé publique du Québec, 1031 cas de syphilis ont été rapportés au Québec en 2021.
Cette infection est plus présente et affecte de nombreuses personnes, d’où l’importance d’en apprendre davantage sur cette ITSS.
Transmission et symptômes
La syphilis se transmet par des relations sexuelles vaginales, orales ou anales non-protégées. Au premier stade, un chancre non douloureux apparaît dans la région touchée. Celui-ci peut passer inaperçu et disparait après quelques jours. Puis, le deuxième stade peut apporter des symptômes similaires à la grippe pour ensuite passer au stade latent sans symptômes. De nombreuses personnes ne savent donc pas qu’elles ont la syphilis, en raison de l’absence de symptômes.
Cette ITSS peut rester latente dans le corps pendant des années, jusqu’à 30 ans, avant de présenter à nouveau des symptômes qui peuvent s’aggraver si l’infection n’est pas traitée. Au dernier stade, la syphilis apporte des complications sérieuses affectant la peau, les os, les organes vitaux ainsi que les systèmes nerveux et cardiovasculaire.
Traitement
Heureusement, cette bactérie se traite avec des antibiotiques et est facilement détectable à l’aide d’une prise de sang. Le dépistage des ITSS est recommandé à chaque année pour les personnes qui ne prennent pas beaucoup de risques, et à chaque 3 mois pour celles qui en prennent plus. Le dépistage est important puisqu’il aide à la prévention des ITSS et permet aux personnes atteintes de recevoir le traitement nécessaire.
Dépistage et réduction des risques
IRIS Estrie contribue à la prévention des ITSS, dont la syphilis, en sensibilisant la population générale en plus de travailler avec les populations les plus à risque. L’organisme offre un service de dépistage à la population plus à risque à même leurs locaux, au 505 Wellington Sud, le mercredi matin sur rendez-vous. Puis les autres populations sont redirigées vers le service qui leur convient le mieux.
IRIS Estrie anime également des ateliers et des kiosques afin d’éduquer les jeunes sur les ITSS et distribue gratuitement des condoms, des digues sexuelles et du lubrifiant afin de promouvoir la santé sexuelle de tous et de toutes. L’organisme offre aussi un espace de consommation sécuritaire et donne du matériel de consommation pour réduire les cas d’ITSS et les surdoses.
L’équipe d’Iris Estrie
