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vol. 22, no 5

Hommage à mes pages du matin

1 octobre 2024 | Par Marie-Thérèse Lebeau | vol. 22, no 5

Chères pages du matin, vous faites partie de ma vie depuis vingt-deux ans déjà. Toute une accumulation de petits cahiers qui m’ont permis de garder le cap, de maintenir l’équilibre parfois si fragile. Vous avez été des plus salvatrices pour moi et je vous dois ma santé mentale qui s’en est sortie pas trop mal. Vous êtes là, chaque matin, fidèles, prêtes à recevoir mes états d’âme du moment, afin que je puisse passer une belle journée.

L’écriture permet de mieux se connaitre, d’exprimer ses émotions et de se déposer quand plus rien de va. ▪ Source : Nicole Boisvert © 2024.

Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir fait votre connaissance un jour, par le biais de Marcia Pilote. Lors de son passage à une émission de télé, elle expliquait le concept des pages du matin et de leur provenance. En fait, c’est l’un des outils que Julia Cameron propose dans son merveilleux livre « Libérez votre créativité ». Je me suis alors empressée de me le procurer pour en apprendre davantage sur le sujet. Il suffit d’écrire trois pages à la main chaque jour, dès notre réveil. Le but étant de se libérer, de créer de l’espace dans notre intérieur trop souvent tourmenté par le flot de pensées qui s’y trouvent. Qu’est-ce que l’on écrit exactement? Tout ce qui nous passe par la tête, nos préoccupations, nos peurs, nos doutes, nos joies, et ce, sans censures et sans la crainte d’être lu.

Ce fut à cette époque, le début de ma quête vers mon mieux-être; la reconnaissance de mes blessures qui continuaient de jouer et rejouer leurs rôles, et qui n’avaient pourtant plus leurs raisons d’être. Je me sentais totalement perdue. Vous m’avez apporté la lumière dont j’avais besoin à ce moment pour éclairer mon chemin. Et après toutes ces années, vous continuez de le faire. Je me souviens de cette journée de février 2002 où je me suis donné le droit d’aller me procurer le plus beau des cahiers. Ce fut alors le début d’un grand amour avec vous et avec moi-même. Vous êtes ma méditation quotidienne, mon rituel sacré pendant lesquels ces trois pages par jour, parfois plus, s’écrivent d’elles-mêmes.

Vous m’avez permis au fil du temps de voir plus clair évidemment, mais aussi de me connaitre davantage, de me déposer quand ça n’allait pas du tout, d’exprimer toutes mes émotions. C’est cela le but, pour maintenir notre tête hors de l’eau, pour éviter de sombrer. J’en ai passé des saisons de pluie, mais j’ai connu aussi des éclaircies, qui se sont faites de plus en plus présentes, grâce à vous.

Vous êtes mes meilleures alliées à chaque instant, mon outil principal pour prendre ma température intérieure, pour aller au-delà de mes appréhensions face à la journée qui s’annonce, ce qui me permet alors d’envisager celle-ci sous un meilleur angle.

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