Réflexions sur le deuil
Voici une définition simple : le deuil, c’est apprendre à vivre avec l’absence.
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Le deuil n’est pas une chose définie dans le temps. On ne guérit pas d’un deuil, ce n’est pas une maladie. Ce n’est pas non plus comme un bras cassé soit six semaines dans le plâtre et c’est terminé! On parle d’évolution du deuil parce que chacun peut évoluer de façon différente.
Une évolution personnelle influencée par l’éducation qu’on a reçue, la dynamique familiale, le parcours de vie, le profil socioéconomique, les croyances religieuses et tant d’autres aspects qui viennent rendre l’évolution complexe et qui empêchent, en toute logique, de tracer une façon rectiligne d’évoluer dans son deuil.
Dans notre société, les rituels ont perdu un peu d’importance. Faisons, d’entrée de jeu, une différence marquée ente l’aspect spirituel et religieux. Je fais la différence pour souligner que le fait qu’une personne n’adhère pas à des rituels religieux précis ne fait pas d’elle une personne qui ne croit en rien.
Cela dit, je fais le constat que ce qui a le plus changé dans notre rythme de vie moderne (ou actuel), c’est la difficulté de s’arrêter. C’est devenu quelque chose de difficile. De presque contrintuitif. Ça demande un effort.
Pourtant, prendre un temps d’arrêt est salutaire pour la tenue des funérailles d’un proche décédé. Et les funérailles ont un rôle bien précis!
Le rôle des funérailles
Partons du principe que les funérailles sont un temps d’arrêt pour prendre conscience de l’impact que la personne a eu dans notre vie. Le fait de faire des funérailles, donc de célébrer la vie de la personne défunte, devient une façon de mettre en lumière plein de souvenirs et de choisir ceux que nous voulons garder bien vivants.
Le temps d’arrêt devient salutaire. C’est une façon de réaliser l’impact qu’a eu cette personne pour nous. Ça peut nous influencer dans la poursuite de notre quotidien. Ça peut aussi nous permettre de faire la paix avec des éléments du passé. Le simple fait de prendre conscience que nous avons un impact sur notre entourage peut être bénéfique pour la suite des choses.
Ce sont tous des éléments qui nous apprennent à continuer à vivre malgré l’absence.
Il est normal d’être parfois désorientés. Perdus. Parfois, ça dure assez longtemps! Certaines personnes se demandent si elles sont normales de sentir la peine aussi intensivement des mois après la mort.
Si le deuil est une chose personnelle, les rituels qui l’accompagnent peuvent l’être tout autant! Le deuil est un chemin. Il faut prendre le temps de bien le parcourir.
François Fouquet, directeur général de la Coopérative funéraire de l’Estrie
Les chroniques de l’espace Partenaires d’affaires sont commanditées par des entreprises soigneusement sélectionnées par le Journal de rue de l’Estrie pour leur désir de contribuer à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.