Venezuela
Aujourd’hui je t’appelle déchirure,
bateau sans boussole,
oiseau qui ne vole plus,
cheval fatigué.
Tes enfants, quelques-uns, veulent s’endormir et oublier,
troupeau habitué à échanger son âme pour des cendres.
Et c’est ainsi que le tourbillon a commencé,
ce vacarme qui ne s’arrête même pas au bord de la vie.
Où s’en est allée la furie?
Nulle part,
le poison s’est délié et il a demeuré ici,
chez nous.
Es-tu capable, Venezuela de ramasser tes miettes?
Es-tu capable de renoncer à la mort et ses textures
Est-il trop tard pour ouvrir une fenêtre
et pour interrompre cette bataille qui ne mène nulle part?
Je veux croire qu’il y a encore une chance
parce que tu as bien d’autres enfants.
Et nous avons envie de te rebâtir.