L’empreinte qu’on laisse

▪ Courtoisie de François Fouquet.
Par notre simple présence sur la terre, nous laissons une empreinte : une empreinte physique, par notre façon d’occuper le territoire, ou une empreinte humaine, qui témoigne de la place que nous avons occupée dans le parcours des gens de notre entourage.
La fameuse empreinte
Lorsqu’un de nos proches décède, c’est l’empreinte humaine qui habite les pensées et les sentiments de celles et ceux qui restent. Notre réaction par rapport à ces émotions est une manifestation du deuil.
Dans le cas des entreprises, c’est un peu la même chose, mais à géométrie variable. Se soucier de l’empreinte que nous laissons sur les membres du personnel prend tout son sens dans une entreprise en santé.
Se préoccuper de l’empreinte laissée dans l’environnement devrait aussi occuper une place importante. Malheureusement, la recherche du profit optimal vient parfois annuler certaines bonnes intentions.
Il n’en reste pas moins que le souci de l’empreinte que nous laissons comme humain ou comme entreprise peut devenir un guide précieux. Un guide qui peut favoriser la multiplication de petits gestes positifs qui deviendront, par la force du nombre, des distributeurs d’une bienveillance dont notre société a cruellement besoin.
L’empreinte et le deuil
Le décès d’un proche provoque souvent un arrêt du temps qui passe. Un temps lors duquel nous nous retrouvons dans les souvenirs qui nous ont marqués et bâtis à la fois.
L’air de rien, un souvenir est une empreinte qui s’est installée, un peu envers et contre nous, parfois.
Généralement, ce sont des empreintes de bons moments que nous conservons. Ces bons moments que nous souhaitons garder bien vivants dans notre mémoire.
Dans ma façon de voir les choses, un des rôles des funérailles est précisément de trier ces souvenirs et de s’en nourrir ensuite.
Il m’arrive encore de passer au cimetière pour un petit recueillement près de la pierre tombale de mon père. Souvent, cela se produit lorsque je m’interroge sur la manière de réagir ou d’agir par rapport à une situation précise.
Au risque de paraître un peu ésotérique, ce que je ne suis résolument pas, je réfléchis à la situation en la racontant à mon père. C’est très aidant, généralement.
Il y a deux raisons à cela. Premièrement, le fait de raconter à quelqu’un une situation quelconque nous amène souvent à trouver la réponse nous-mêmes. Deuxièmement, par les souvenirs que j’ai de mon père, j’essaie de m’imaginer la réponse qu’il me donnerait.
Finalement, je me dis que nous ne prenons pas la mesure de l’empreinte que nous laissons sur les gens autour. Raison de plus pour s’en soucier !
Ce que je sais, par contre, c’est qu’une empreinte positive peut devenir un précieux repère pour nos proches.
François Fouquet, directeur générale de la Coop funéraire de l’Estrie
Les chroniques de l’espace Partenaires d’affaires sont commanditées par des entreprises soigneusement sélectionnées par le Journal de rue de l’Estrie pour leur désir de contribuer à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.