Le Conseil jeunesse qui forme l’avenir
« J’ai seulement 16 ans, mais si je m’implique, il n’y a pas de raison pour laquelle je ne pourrai pas accomplir ce que je veux. »
Implication et ambition sont des mots fréquents dans le vocabulaire de Maria Sevillano, une jeune étudiante sherbrookoise ayant fait partie du Conseil jeunesse de l’honorable députée de Compton-Stanstead, Mme Marie-Claude Bibeau.
Depuis quelques années, la Ministre du Développement international et de la Francophonie du gouvernement fédéral agrandit son équipe d’une vingtaine de jeunes entre 16 et 24 ans. En l’espace de 5 rencontres donnant lieu à des discussions et des échanges sur des sujets d’actualité dans leur municipalité, le Conseil jeunesse a la chance de pouvoir changer les choses de façon concrète. Les jeunes ont par ailleurs eu l’occasion de donner leur avis sur des enjeux entourant notamment la Société de transport de Sherbrooke (STS) ainsi que la rivière St-François. À plus grande échelle, ils ont aussi discuté des objectifs de l’ONU pour les années à venir : les solutions, alternatives et idées proposées ont par la suite été sérieusement étudiées par les membres du parti. « La vision des jeunes permet d’évaluer parfois un projet sous un tout autre angle », explique Maria. La jeunesse est capable de projeter et de visualiser un enjeu dans l’avenir, car c’est elle qui en assumera les conséquences, qu’elles soient positives ou non.
Parmi les membres du Conseil jeunesse, il est impressionnant de constater que certains en sont déjà à la maîtrise en droit, tandis que d’autres sont encore au secondaire. « Au final, on est tous là pour les mêmes raisons : un intérêt pour la vie politique et le désir de s’impliquer, de changer les choses ».
D’une invitation à l’autre
C’est d’une façon bien spéciale que Maria a décidé de participer au Conseil. Ayant déjà un grand intérêt pour la politique, elle promeut la place des femmes dans ce milieu tout en s’intéressant au droit international. C’est donc dans le cadre du cours Projet personnel de 5e secondaire que Maria a contacté Mme Bibeau pour lui demander d’offrir une conférence aux élèves de son école qui, soi-dit-en passant, est composée uniquement de jeunes filles. Un projet tout indiqué pour les intérêts de Maria!
Après avoir accepté sa demande, on lui a mentionné qu’il existait un Conseil jeunesse et qu’elle serait une candidate idéale pour en faire partie : aussitôt la candidature remise et acceptée, elle savait qu’elle adorerait son expérience. Mme Marie-Claude Bibeau en est certainement une des principales causes : la participante de l’année dernière n’aurait jamais cru que son équipe serait aussi accessible. De plus, le Conseil, accompagné d’un groupe de jeunes d’Action Interculturelle, s’est rendu au Parlement d’Ottawa le temps d’une journée. À travers plusieurs activités (dîner avec des députés, périodes de questions, visite des chambres parlementaires, etc.), le groupe a pu découvrir ce qu’il faut pour exercer ce métier, disons-le, très difficile.
Il est clair pour Maria que la politique fera partie de son avenir. Pour l’instant, son entrée au cégep anglophone lui donne l’opportunité de peaufiner une troisième langue, après l’espagnol et le français, ce qui est un grand atout selon elle. Étant d’origine péruvienne, elle trouve important de saisir les occasions comme celle-ci, car elle sait pertinemment que cela ne se déroule pas ainsi partout dans le monde. Son article publié par le Carrefour de solidarité international nous ramène à l’essentiel de son parcours. « Osons changer le monde, sinon, qui le fera? » : telle est la conclusion du texte écrit par cette jeune femme qui est un modèle pour nous, les jeunes qui rêvent d’influencer le cours des choses. Qui sait, Maria Sevillano sera peut-être la prochaine ministre du Développement international!
