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vol. 18, no 1

Les sources de revenus des youtubeurs

1 février 2020 | Par Loïc Brurat | vol. 18, no 1

Certains lecteurs peuvent avoir lu, en date du 2 janvier 2020, dans le quotidien web La Presse une lettre d’opinion rédigée par Julie Champagne sur le manque de responsabilité sociale des créateurs de certains contenus Youtube. Selon elle, de nombreux contenus lucratifs tentent de nous convaincre de manière subversive de croire en des impostures informatives présentées sous forme de vérités. Une chose est sûre : les nouvelles sources de revenus du web restent un sujet nébuleux pour plusieurs d’entre nous! Décortiquons le tout, voulez-vous?  

 Un filtre pour le contenu Youtube?  

Il n’existe pas à proprement dit de filtre pour le contenu que l’on retrouve sur ce site web d’hébergement de vidéos, sauf si le contenu ne respecte pas le Règlement de la communauté ou est soumis à une limite d’âge (langage vulgaire, images violentes, contenus à caractère sexuel, contenus visant à encourager des activités dangereuses ou illégales). Les vidéos soumises à une limite d’âge ne peuvent être rémunérées et ne peuvent faire de la promotion publicitaire. Certaines vidéos peuvent être autorisées à diffuser des activités dangereuses pour des fins pédagogiques (vidéo éducative, documentaire, scientifique, artistique). Ces limites s’appliquent autant pour la vidéo diffusée que pour tout ce qui s’y rattache (descriptions, miniatures, commentaires, diffusions en direct, etc.).  

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La façon dont on mesure la rémunération des youtubeurs est-elle un secret ?
Image par Gerd Altmann de Pixabay

De la rémunération? 

Le programme Youtube Partner permet depuis 2012 la monétisation du contenu vidéo pour tout créateur. Le salaire d’un youtubeur varie en fonction du nombre d’inscriptions sur sa chaîne et du nombre de visualisations par contenu qu’il souhaite rentabiliser. Autrement dit, chaque inscription et chaque clic rapportent au youtubeur. Depuis 2017, suite à des modifications dans les politiques de Youtube, toute personne peut se considérer comme un youtubeur si sa chaîne de créations de contenus compte au moins 1000 abonnés, 4000 h de vues de son contenu vidéo au cours des 12 derniers mois et au moins 10 000 vues depuis sa création. Le salaire dépend ainsi du niveau d’engagement et du nombre d’abonnés sur la chaîne de contenus.  

Certaines sources estiment que chaque tranche de 1000 vues sur une vidéo donne au créateur dudit contenu environ 5,86 $ canadien (soit 4,50 $ américain). Les vues ne sont comptabilisées que lorsqu’un internaute clique sur une annonce accompagnant la vidéo ou lorsqu’il la regarde pendant 30 secondes, ce qui peut faire varier le revenu moyen du youtubeur. Comme dans toute discipline, c’est la rigueur et la constance de la démarche de création de contenus qui se rentabilise le mieux, non pas les vidéos hétéroclites (à moins que l’on joue les commentateurs à contenus web « à la WTFKeV »). 

 D’autres moyens de rentabiliser la chaîne de contenus est de faire la promotion de marques ou de produits sous forme d’un publi-éditorial (avec l’accord de l’entreprise concernée et un contrat), ou alors de promouvoir ses propres créations, voire sa propre marque ou entreprise (vente d’articles sur le web, sociofinancement et dons). En vue de bâtir un empire personnel, il est primordial de miser sur l’innovation et l’originalité du contenu. 

 Conclusion? 

Monter un capital socio-économique à partir d’une idée ne se réalise pas du jour au lendemain. Cela exige de notre part un engagement soutenu. L’école apporte les outils pour comprendre ce qui peut s’accomplir, tandis que le travail offre les différentes méthodologies pour que nos idées se mettent concrètement en place. Les réalités changent, et nous pouvons avoir peur de ce qui s’en vient. Rappelons-nous seulement que la plus jeune génération d’humains est la mieux préparée pour faire face à l’avenir et que nos peurs de l’inconnu perturbent l’élan naturel des transformations en cours. 

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