Punaises de lit et santé psychologique
Sans discrimination, les punaises de lit font vivre l’enfer tant aux locataires qu’aux gestionnaires immobiliers, aux jeunes qu’aux personnes âgées, aux pauvres qu’aux très riches. Et même si l’on en parle moins souvent, ces bestioles ont des impacts importants sur la santé psychologique de leurs victimes.
Le déni
Les punaises de lit engendrent parfois le déni. Inconsciemment, on sait tous que le simple fait d’imaginer avoir des insectes dans notre lit est tout simplement répugnant. Il faut cependant savoir qu’environ le tiers des gens ne présentent pas de symptômes même s’ils se font piquer par les punaises de lit et que ces dernières sont souvent très difficiles à trouver malgré leur nombre parfois impressionnant.
Le déni touche les locataires, mais aussi parfois les gestionnaires immobiliers. Le traumatisme est alors d’autant plus grand lorsque celui-ci nie le problème malgré les informations fournies par son locataire.
La minimisation
Le déni et la minimisation de l’importance du problème par la victime ou par le propriétaire ne peut qu’amplifier le problème, le stress et les pertes que vivront les victimes. La minimisation est souvent due à un manque de connaissance des locataires, des propriétaires ou des gestionnaires immobiliers par rapport aux punaises de lit. L’absence d’une intervention adéquate permet alors au problème de subsister, de s’étendre, d’augmenter ses dommages et de se propager dans l’immeuble ainsi qu’à l’extérieur de celui-ci.
La honte
La découverte de la présence de punaises de lit est souvent source d’un sentiment de honte, d’embarras et d’inquiétude poussant parfois certaines personnes à cacher le problème à leurs propriétaires. La peur d’être tenues responsables, d’être perçues comme des personnes malpropres ou d’être évincées de leur logement pousse également plusieurs personnes à essayer de traiter le problème, sans en parler à quiconque. Certaines personnes vont jusqu’à vivre plusieurs années avec la présence de punaises de lit puisqu’elles n’arrivent pas à s’en débarrasser elles-mêmes.
L’isolement social
Que ce soit par honte, par peur de propager l’infestation ou tout simplement par détresse, les infestations de punaises de lit ont pour conséquence de faire vivre à certaines victimes de l’isolement social, et ce, peu importe le temps dans l’année.
Aussi, on peut facilement comprendre que, même pour une personne plus jeune, les sorties peuvent rapidement devenir compliquées, car toutes les précautions prises pour éviter au maximum la propagation des punaises de lit constituent un stress supplémentaire.
Anxiété, insomnie et symptômes dépressifs
L’augmentation de l’anxiété, de l’insomnie et des symptômes dépressifs sont des conséquences que des scientifiques ont clairement associées à la présence de punaises de lit. Entre autres, il aurait été démontré que les symptômes d’insomnie et d’anxiété peuvent être jusqu’à cinq fois plus importants chez les personnes touchées par les punaises de lit. Un tel problème doit donc être pris en charge rapidement pour éviter les troubles du sommeil, le développement de l’anxiété, voire des symptômes dépressifs.
La détresse
Une autre étude a relevé que certaines victimes de punaises de lit présentaient également des symptômes de syndrome de choc post-traumatique et que cela peut fragiliser davantage les personnes déjà aux prises avec des problèmes mentaux.
Comme nous pouvons le constater, un problème de punaises de lit ne doit pas être pris à la légère, car il peut s’amplifier rapidement et avoir une incidence sur la vie sociale et la santé mentale de ses victimes.