La bienveillance, lumière dans nos relations humaines.
La bienveillance est-elle la sœur jumelle de la gentillesse ou une expression plus précise, plus aimante, plus engagée de notre sollicitude dans nos rapports humains ? Pour en reconnaître l’importance, arrêtons-nous sur le sens de ce mot trop souvent galvaudé : « bienveillance » qui contient : bien et veillance, du latin volere vouloir. Si on dit d’une personne qu’elle est bienveillante, on laisse entendre qu’elle souhaite, qu’elle veut le bien, le bonheur d’autrui, et ce, sans vouloir en tirer profit. Ses actions resteront alors franches, sincères et surtout libres de toute fourberie.
La langue française englobe plusieurs mots qui expriment des sentiments de bonté et chacun de ces mots sous-entend une variété de nuances. Voyons-en quelques-uns fréquemment employés dans nos conversations et nos écrits qui se confondent avec la bienveillance : complaisance, empathie, générosité, sollicitude, philanthropie, indulgence, mansuétude … Toutes ces vertus riches de sens et surtout d’engagements nous obligent à choisir le mot juste qui permet mieux préciser le sentiment qui nous anime dans nos relations avec nos semblables.
Deux des substantifs cités au paragraphe précédent se confondent fréquemment : bienveillance et complaisance, attitude qui traduit une disposition à se conformer aux sentiments d’une autre personne dans le but de lui plaire, de la flatter. En agissant ainsi, on trompe notre prochain en espérant en tirer quelque avantage. Nous connaissons tous la célèbre fable de Jean de Lafontaine « Le renard et le corbeau » Relisons ces vers en nous rappelant la morale sous-entendue de cette fable :
« Et bonjour, Monsieur le Corbeau
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois
À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie… »
Le reste vous revient en mémoire ? Le corbeau médusé laissa échapper le fromage permettant au perfide renard de parvenir à ses fins. Leçon à retenir : trop d’indulgence, de flatterie sert davantage la personne qui en use plutôt que celle à qui on adresse les louanges.
Afin d’harmoniser nos rapports avec notre entourage, il faut rester dans la vérité et l’objectivité. Pour réaliser cet idéal, il faut éviter de tomber dans le jugement, la critique et le paternalisme, mais plutôt adopter une attitude positive, valoriser la personnalité d’autrui et respecter ses différences.
Nous entretenons tous des relations familiales et sociales qui appellent la générosité et la bonté. À l’approche des rencontres attendues de la période de Noël, veillons au bien-être des autres, quels qu’ils soient et pratiquons la bienveillance en veillant au mieux-être de nos proches. Des gestes simples et gratuits sont à la portée de tous : adresser des vœux personnalisés à nos proches, offrir une recette de sucre à la crème ou quelques beignes à un voisin. Ou mieux encore, inviter une personne seule ou endeuillée à sa table au réveillon de Noël ou du Jour de l’An.
Et si la bienveillance était la clé nécessaire pour développer des relations sincères et aidantes ?