Catégories :
Camelots
vol. 19, no 6

Le temps des fêtes

1 décembre 2021 | Par Sylvain Jodry | Camelots, vol. 19, no 6

Chaque année, la féérie des fêtes me rends émotif. Plusieurs souvenirs refont surface et me ramènent dans le passé. 

 Mon père biologique étant né en décembre, je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’aurait été la vie avec lui. J’aurais aimé recevoir l’amour paternel et avoir la chance de développer une relation père-fils significative. Bien que je sois devenu moi-même un homme et un père de famille, ce sentiment de vide se fait de plus en plus présent, principalement à l’approche de Noël. Lorsque que je vois les familles heureuse et unies, je dois avouer que je suis un peu envieux et je sens remonter en moi ce manque d’amour. Bien sûr, je contrebalance toutes ces émotions en donnant aux gens autour de moi. 

 Ce qui ajoute aussi à mon sentiment de nostalgie, c’est que je vois ma mère vieillir et je me rends compte que les choses ne seront plus comme avant. Bien que j’essaie de poursuivre les traditions familiales, rien n’est exactement comme quand c’était ma mère qui ne le faisait, ni la nourriture, ni les décorations, ni l’ambiance. Quand j’y pense, il est normal que la vie suive son cours et je dois me résigner à créer de nouveaux souvenirs et de nouvelles traditions pour mes enfants et mes petits-enfants. 

 Les relations d’amour et de partage qui sont à leur apogée dans le temps des fêtes, me rappellent aussi que je suis seul depuis des années. J’ai dû faire beaucoup de travail sur moi et bien du ménage dans ma vie, mais maintenant que je suis en paix avec mon passé; je me sens enfin prêt à laisser entrer quelqu’un dans ma vie. Il faut comprendre que je ne cours pas après l’amour, je laisse les choses aller. J’en suis maintenant a un peu plus de la moitié de ma vie et je souhaiterais rencontrer une personne avec qui partager une relation simple et sincère. J’envoie mon souhait dans les airs et nous verrons bien ce qui arrivera. 

 Tout compte fait, donner aux autres est un excellent moyen pour moi d’être heureux. Quand j’était plus jeune et que je travaillais, je jugeais les gens qui vivaient dans la pauvreté, pour moi la solution était très simple, allez travailler! Il est important de garder en tête que nous ne savons jamais ce qui nous pend au bout du nez et que notre vie peut basculer à tout moment. C’est ce qui m’est arrivé. Il m’a fallu prendre sur moi et mettre mon orgueil de coté pour venir travailler au Journal de rue. Ma vision de la pauvreté ne sera plus jamais la même. J’aimerais être riche pour aider tous les gens dans le besoin. 

Partagez
[TheChamp-Sharing]