Séparer le bon grain de l’ivraie
Selon Savoir média, 40% de la population n'était pas capable, en 2019, de distinguer entre une fausse nouvelle et une authentique. Et pour cause!
Beaucoup d'embûches, internes et externes, se dressent sur le chemin des citoyens déterminés à le faire. À titre d’exemples, en voici quelques-unes : ne lire que les infos qui nous confortent dans notre idée - et ainsi sécréter de la dopamine, hormone du plaisir; ne pas accepter d'avoir tort quand c'est le cas; accepter avec difficulté les affirmations scientifiques qui vont à l'encontre de notre intuition et refuser d’admettre qu’on n’a pas les compétences requises pour juger. De surcroît, certains manquent d'outils de détection ou d'habilités pour naviguer sur le web.
Par ailleurs, ceux qui ont intérêt à fabriquer de fausses nouvelles disposent de toutes sortes de moyens sophistiqués, dont le deep-fake, qui permet, grâce à un synthétiseur de voix, de faire dire n'importe quoi à n'importe qui. Sachons qu’une image/vidéo n'est pas un gage d'authenticité, d'autant plus qu'elle véhicule une forte émotion négative. Le choc des images! Avant de prendre le mors aux dents et de partager, vérifions toujours sur Google images ou encore Tineye. Photoshop existe, aussi, mais par chance, il ne respecte pas toujours les échelles lorsque des images sont recombinées. Il suffit souvent de regarder attentivement pour découvrir que quelque chose cloche dans les proportions.
Le poids des mots! Qu'est-ce qui touche le sol le plus rapidement : une livre de clous ou une livre de plumes? Attention aux sophismes en tout genre... Ex : Les personnes qui font partie d'organisations de sceptiques en tout genre sont raisonnables et sensées. Ainsi, celles qui n'en font pas partie sont des idiotes. Confucius a dit que lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté.
Les fausses nouvelles se retrouvant pour la plupart sur les réseaux sociaux, les citoyens doivent apprendre à différencier la science et la pseudo-sccience, les faux-experts et les experts : ces derniers ont un champ de compétence, appartiennent à un ordre professionnel, ils ont une réputation acquise au fil des années etc.
Pour combattre la désinformation, on peut aussi visionner les émissions Les décrypteurs, Le Pharmachien ou fréquenter le Scientifique en chef ou le canal Savoir média qui, tous, aident à voir plus clair dans ce domaine. On peut aussi se référer au Petit cours d'autodéfense intellectuelle de l’essayiste Normand Baillargeon. Durant l'automne dernier, deux émissions de Découverte portant sur l'origine du SRAS-19 ont été diffusées sur la chaîne française de Radio-Canada. Provenait-il d'un animal du marché Wuhan (fermé depuis), s'est-il échappé d'un laboratoire de recherche portant sur le gain de fonction qui rend un virus transmissible plus facilement à l'humain?