Changement de prix du Journal
Récemment, le conseil d’administration du Journal de rue de l’Estrie a pris position dans une décision s’étant imposée d’elle-même : l’augmentation de prix du bimestriel vendu par les camelots.
Étant un organisme à but non lucratif, l’objectif n’est évidemment pas de générer des profits, mais bien d’arriver à joindre les deux bouts. Nul n’est sans savoir que l’inflation a été importante en 2021 et que le coût de la vie augmente naturellement chaque année. Publié pour la première fois en 2002, le Journal de rue était alors vendu 2$ et imprimé dans un petit format. 10 ans plus tard, en 2012, son prix fut augmenté à 3$. La vie suivant son cours, nous annonçons aujourd’hui qu’à compter de son 20e anniversaire de production (dès le 1er juin 2022), le Journal sera vendu au prix de 4$. Ne soyez pas surpris, il risque d’être plus volumineux aussi, puisque de plus en plus de collaborateurs profitent du Journal de rue pour prendre la parole! D’ailleurs, le numéro que vous lisez en ce moment fait déjà quatre pages de plus que les précédents.
Des défis au quotidien
Depuis trop longtemps, notre petite équipe d’employés peine à accomplir à elle seule toutes les tâches administratives et la gestion en lien avec nos activités : c’est à bout de bras, valeureusement, que nous arrivons à livrer la marchandise et à accompagner les usagers fréquentant notre ressource communautaire. Mais l’épuisement guette nos travailleurs et il nous semble impératif de trouver des solutions pour parvenir à l’autosuffisance financière qui permettra au Journal d’embaucher l’équipe dont il a besoin pour rouler sainement.
Qui plus est, la facture de l’impression du Journal va en augmentant, alors que les subventions ne sont jamais récurrentes : si une subvention n’était pas renouvelée, le financement perdu se traduirait par une coupure dans nos services aux personnes qui en ont le plus besoin. C’est pourquoi depuis quelques années, nous travaillons sur la diversification de notre financement.
Diverses sources de financement
En plus des subventions, notre organisme peut compter sur la générosité des gens, des organismes et des entreprises qui croient en la mission du Journal et qui offrent un don ou adhèrent au membrariat de notre organisme. Notre offre publicitaire, bien développée par Karine Therrien, assure un revenu en pleine croissance promettant une stabilité au Journal. Puis finalement, la vente du Journal par les camelots vient compléter le bilan financier pour atteindre un sain équilibre entre les revenus et les dépenses.
Plus d’argent pour les camelots
La pratique courante du Journal de rue est de donner la moitié du prix de vente aux camelots en guise de salaire pour travail autonome : l’augmentation du prix leur sera donc profitable à eux aussi, puisque 2$ par journal vendu leur reviendra. Comme toujours, il sera possible pour les clients satisfaits d’offrir aux camelots un pourboire afin de les encourager à persévérer!