Gens d’affaires, soyons solidaires!
Je suis en affaires depuis près de 35 ans et un des accomplissements dont je suis le plus fier est d’être devenu un fidèle partenaire du Journal de rue de l’Estrie.
Travaillant la main sur le cœur, l’équipe du Journal réalise un miracle, le miracle de produire un écrit d’une grande qualité tout en intégrant dans son comité de production des gens parmi les plus démunis de notre société. C’est, en effet, ce qu’atteint cette formidable équipe : permettre à des gens qui n’ont plus rien de retrouver un peu d’estime en participant à la vente et à la rédaction d’un journal communautaire.
Photo par Karine Therrien.
Des mots qui visent juste
Et le résultat est remarquable! J’ai vu de la rigueur, du dévouement chez des camelots qui me proposent le journal à toute heure du jour, quelle que soit la température, presque toujours avec le sourire. J’ai aussi découvert, via des articles, beaucoup d’intelligence et une perception très juste des défis et enjeux de notre société. Finalement, j’ai trouvé du courage, le courage de se relever quand on a tout perdu, le courage de retourner dans une société qui nous a lâchés.
Souvent, la lecture du journal me touche beaucoup. On y trouve des témoignages durs et émouvants qui nous rappellent que des gens près de nous ne savent pas ce qu’ils vont manger ce soir ni même où ils vont dormir. Et ce constat me fait mal. Ça me fait mal juste d’y penser, ça me fait mal de croiser certaines de ces personnes quand je marche au centre-ville, moi qui suis si gâté par la vie.
Photo par Nicole Boisvert.
Néanmoins, la lecture du journal me donne aussi de l’espoir. On y trouve les histoires de gens qui s’en sont sortis; on y trouve des points de vue, des réflexions, des pistes de solutions sur l’économie sociale et d’autres façons de penser notre société. On y découvre aussi tout plein d’organismes et de bénévoles qui sont là pour aider les autres. Tout ça me fait penser qu’ensemble on peut y arriver, que tout est là pour faire en sorte que tous puissent vivre dans la dignité.
Le partage à portée de main
Tout est là, sauf… les moyens financiers. Car, il faut bien le dire, les organismes d’aide ont des budgets très limités, voire ridicules. Pourtant, la solution est tout à fait à notre portée puisqu’on ne parle pas ici de milliards. Il suffirait en fait de répartir un peu mieux la richesse. C’est pourquoi mon entreprise contribue depuis quelques années, c’est pourquoi je me tourne aujourd’hui vers la communauté d’affaires. Le partage est à notre portée. Par conséquent, si toutes les entreprises ne redonnaient à la société qu’un ou deux pourcents de leurs profits, nous pourrions vaincre la pauvreté. Alors la question est simple : pourquoi pas ?
Serge Dumoulin, président de Dunin Technologie
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Pratique, le prélèvement automatique!
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Nancy Mongeau, directrice du Journal de rue de l'Estrie
