Et si la COVID-19 m’était contée…
La Covid-19 apparaît en Chine au début de novembre 2019 et n’est signalée que le 17 novembre. Les sources diffèrent à cet égard.
« La chaîne australienne ABC établira que, dès octobre 2019, des douzaines de personnes étaient hospitalisées avec des symptômes de fièvre et de toux dans la capitale régionale du Hubei. De leur côté, le New York Times et ProPublica révéleront que, pour dissimuler l’étendue de l’épidémie à ses débuts, la propagande chinoise s’est appuyée sur 3 200 directives et 1 800 mémos envoyés à des agents locaux dans tout le pays. » (Le Monde)
Le premier cas de COVID-19 déclaré arrive au Canada le 26 janvier 2020, celui au Québec est annoncé dès le lendemain. Quant à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle alerte dans un premier temps la République populaire de Chine et ses autres États membres, puis prononce l’état d'urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier 2020. Ce virus est à l’origine d’une pandémie, déclarée le 11 mars 2020 par l’OMS.
C’est à cause de la Covid-19 si…
Au Québec, le premier cas déclaré remonte au 27 février 2020. Le gouvernement aura attendu au 13 mars avant de déclarer l’état d’urgence sanitaire. Pourquoi une telle attente, alors que la Direction générale de la santé publique du Québec a été avisée dès le 12 janvier par l’OMS de l’existence du virus SRAS-CoV-2 qui se répandait dangereusement en Chine?
S’ensuivra une « joute au yoyo ». Le jeu consiste à lancer le yo-yo et à le ramener dans un va-et-vient continu. Il existe d’autres figures plus complexes qui demandent plus de virtuosité. Nos gouvernements ont démontré leur savoir-faire en ce domaine! D’abord, sur le genre de masques à porter et les lieux où il est recommandé de le mettre, sur les mesures sanitaires, sur l’ouverture des commerces et leur fermeture : deux pas en avant, deux pas en arrière… La liste est longue au sujet de ce qui semblait parfois être de l’improvisation de la part d’un gouvernement qui n’était pas prêt à gérer une telle crise!
L’humanité dans tout ça?
Depuis des décennies, les besoins des personnes aînées, des laissés pour compte, des organismes communautaires, des femmes violentées, des jeunes en détresse (et combien d’autres?) ont été oubliés par une société de consommation et d’indifférence. Le bien-être matériel et individuel passant avant l’intérêt collectif visant une société plus juste, plus humaine et solidaire. La pandémie ayant exacerbé les injustices sociales et la détresse, je crois qu’il est temps que le Québec se dote d’une vision, d’un projet de société.
Je pourrais conclure par cette citation du renard au Petit Prince, dans le livre d’Antoine de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
