La dépendance psychologique : un cercle vicieux

1 août 2023 | Par Audrey-Ann Landry | Santé mentale, vol. 21, no 4

La dépendance psychologique s’explique par le cycle de la dépendance.

Bien que toutes les études ne s'entendent pas à propos du lien entre la consommation de substances psychoactives et la santé mentale, il existe bel et bien une corrélation entre celle-ci et la dépendance. À titre d'intervenante à Élixir, un organisme en prévention des dépendances chez les femmes de 16 ans et plus en Estrie, je me suis donné pour mission de démystifier le cycle de la dépendance psychologique dans cet article.

Les substances psychoactives sont toutes celles qui modifient le système nerveux central. Par conséquent, elles peuvent altérer la conscience, modifier les perceptions et les comportements, etc. Certaines de ces substances causeront davantage une dépendance physique, tandis que d'autres, une dépendance psychologique.

La dépendance psychologique s'explique par le cycle de la dépendance. Ce dernier débute lorsqu'une personne ressent des émotions négatives, comme la colère, la tristesse ou encore l'angoisse. Afin de se sentir mieux, la personne concernée se tourne alors vers un mécanisme de protection qui, dans cette situation, pourrait être l'usage d'une substance psychoactive. Sous l'effet de la substance, elle se sent momentanément soulagée des soucis extérieurs. Cependant, lorsque la substance aura perdu son effet, les tracas quotidiens reviendront rapidement, accompagnés d'un sentiment d'échec. Une fois de plus, pour se sentir mieux à nouveau, elle se tournera vers cette substance, puis entrera ainsi dans un cercle vicieux.

Se sortir du cycle de la dépendance

La première étape pour sortir du cycle de la dépendance est de trouver un mécanisme de protection différent et plus sain comme le sport, la lecture, l'art, etc. En effet, il importe d'utiliser un mécanisme de remplacement afin de faciliter la transition. Les moyens utilisés, peu importe lesquels, doivent procurer un sentiment de détente et de sécurité chez la personne qui les utilise. La deuxième étape est de faire l'inventaire de ses ressources, c'est-à-dire les ressources internes, comme les forces et les qualités, mais aussi les ressources externes, comme les amis, les partenaires, la famille ou les organismes accessibles tels qu'Élixir, selon la problématique rencontrée. Enfin, la dernière étape consiste à faire preuve de patience. En effet, lorsque la dépendance psychologique est installée, cela peut prendre beaucoup de temps avant que l'envie de consommer disparaisse et ce délai diffère d'une personne à l'autre.

Pour toute question concernant votre consommation ou celle d'une proche, contactez une intervenante d'Élixir au 819 562-5771 ou à info@elixir.qc.ca.

Audrey-Ann Landry, intervenante d'Élixir

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