La perte d’un enfant…

6 juin 2024 | Par François Fouquet | Mort, Partenaires d'affaires, vol. 22, no 3

Quand un enfant décède, c’est bien plus qu’une vie qui s’arrête. C’est d’abord l’ordre des choses qui devient chamboulé. Cet ordre des choses qui prescrit que nul ne doive porter son enfant en terre.

La dynamique du deuil est particulièrement pénible et complexe dans ces cas.

Il y a de cela plusieurs années, la Fédération des coopératives funéraires du Québec, très conscient de cette dynamique très particulière, a mis sur pied le programme Solidarité. Le but vise à accompagner de façon aidante et utile les parents endeuillés à la suite du décès de leurs enfants qui étaient âgés de 18 ans et moins.

Le programme, tel que présenté par la Coopérative funéraire de l’Estrie, prévoit des gratuités sur les produits et services (jusqu’à concurrence de 2 500 $). Il est important de préciser que les mortinaissances sont aussi couvertes par l’approche Solidarité. Ainsi, que ce soit pour la perte d’un fœtus de quelques mois ou d’un enfant mort-né, la famille reçoit la même attention de la part de notre équipe. Un suivi de deuil est également disponible.

Les rituels à la rescousse

La relation entre la maman et son bébé se crée dès les premiers mois de grossesse. Ce lien est physique, bien sûr, mais aussi affectif. Il est faux de croire qu’une fausse-couche peut s’oublier facilement et qu’elle ne laisse aucune séquelle.

Les funérailles constituent un geste éminemment social. Toutefois, même si le fœtus n’a pas « vécu socialement », il peut être pertinent de moduler les rituels à la situation que vit la famille. Omettre complètement les rituels n’est pas nécessairement la bonne voie.

Éviter le désarroi

L’entourage des parents qui perdent un enfant avant ou peu de temps après la naissance recevront l’appui de leurs proches, mais parfois de façon malhabile. Se voulant pourtant rassurantes, certaines personnes affirmeront que : « ce n’est pas si grave, vous êtes jeunes, vous pourrez vous reprendre… »

Pas toujours aidante, cette réaction!

Le simple fait que les parents peuvent avoir accès à des rituels sans pour cela s’engager financièrement représente un soulagement très important. Perdre un enfant, même si on parle d’un fœtus, n’est pas une anecdote dans une vie.

N’hésitez donc pas à intervenir auprès de votre entourage, si vous avez connaissance d’une situation comme celle décrite précédemment laissant des parents en plein désarroi. Un coup de fil à la Coopérative funéraire de l’Estrie peut procurer des repères très aidants et utiles.

Un câlin

Les rituels funéraires permettent l’expression de la présence de l’autre par des câlins si précieux.

Sentir la vie et la solidarité autour de nous procure des repères très solides lors de la perte d’un enfant ou d’un être cher au sens plus large.

Bon courage à vous,

François Fouquet, directeur général de la Coopérative funéraire de l’Estrie

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