La francisation dans les marges : un défi, un plaisir

1 avril 2025 | Par Hélène Dame | Communautaire, Parcours migratoire, vol. 23, no 2

▪ Source : Pexels. Sous licence.

Famille Espoir est un organisme communautaire du quartier Ascot dédié aux familles au sens large. Il se veut un lieu d’échange et d’entraide. Il a « rapatrié » dans son offre d’activités socioculturelles des ateliers de francisation. Et comme il y a aussi chez Famille Espoir une halte-garderie, certains participants peuvent en profiter.

Actuellement, trois matinées par semaine, deux petits groupes d’apprenants s’installent autour d’une table, qui dans la cuisine, qui dans le séjour de l’appartement. On commence déjà à bien se connaître. Il y a deux nouveaux arrivants depuis quelques jours, mais d’autres ont déjà quitté : maladie, retour précipité au pays d’origine, raisons personnelles.

Ici, pas de tests de classement : on est débutant ou on a déjà pris des cours de français, quelques-uns ou plusieurs. On a appris l’existence du service par un intervenant social, par le Service d’aide aux Néo-Canadiens (SANC), mais c’est habituellement le bouche à oreille qui a fait son œuvre.

On ne remet pas d’attestation de maîtrise du français. À certains égards, la francisation chez Famille Espoir est un complément aux formations officielles : c’est un « filet de rattrapage » pour ceux et celles qui n’ont pas réussi à suivre le rythme des classes d’immersion; c’est la possibilité de « se faire l’oreille » au français, puis le moyen de ne pas perdre ses acquis. Les ateliers chez Famille Espoir offrent aussi l’occasion de sortir de l’isolement.

Les animateurs des ateliers, tous bénévoles, choisissent les thèmes et notions à traiter en fonction du niveau de connaissance du français des apprenants et de leurs intérêts. N’ayant pas de programme officiel à respecter, ni d’examens à administrer, les bénévoles jouissent de plus de liberté. L’important, c’est qu’il y ait aussi du plaisir.

C’est quasi unanime chez les participants : ils disent apprécier les groupes restreints, l’accueil reçu et l’atmosphère familiale qui culmine au moment des pauses. Ils aiment qu’on puisse prendre le temps d’expliquer, de répéter, de répondre aux questions, de parler d’une situation qui leur tient à cœur, ou encore, de partager des peines et des joies…

Et quand on interroge les animateurs sur leurs motivations et leur expérience, ils disent que, venus pour offrir, ils ont surtout reçu, particulièrement en termes de relations humaines.

Vous avez le goût d’expérimenter ce projet? Contactez Famille Espoir au 1520 Rue Dunant à Sherbrooke ou par téléphone: (819) 569-7923

Les propos tenus par les personnes n’engagent qu’elles-mêmes et n'engagent aucunement les organismes liés au projet.

 

Partagez
[TheChamp-Sharing]